GP Racing

LA PERSONNE CLÉ

-

Derrière les réussites des plus grands, il y a souvent la figure d’un mentor qui a suivi et organisé leur parcours depuis les débuts. Ces hommes ont pris la responsabi­lité de former des pilotes en herbe pour en faire de véritables champions. Parfois, de statut d’élèves, ces jeunes prodiges deviennent les véritables disciples de ces hommes qui les ont fait grandir. Pedrosa, Lorenzo et Marquez n’échappent pas à la règle.

Alberto Puig

Le cas le plus fl agrant est celui d’Alberto Puig et Dani Pedrosa. Leur relation est si fusionnell­e, si forte, si exclusive, que Dani a fi ni par faire sienne la pensée d’Alberto Puig et absorber sa personnali­té. Nous parlons aussi bien des grimaces, des expression­s faciales, que de leur façon de s’habiller... même leurs chaussures sont identiques ! Mais aussi de leur style de vie, de leur façon de se comporter et de leur vision de la compétitio­n. Même s’ils viennent tous deux de milieux sociaux très différents, le disciple a entièremen­t copié l’attitude et la personnali­té de son mentor. Que ce soit consciemme­nt ou non, Alberto Puig s’est créé un clone en la personne de Pedrosa. Malgré les souhaits de certains de voir cette relation prendre fi n, Alberto et Dani sont toujours très unis.

Dani Amatriaín

Le cas de Jorge Lorenzo est différent. Alors qu’il était déjà le refl et de son père lorsqu’il a été « confi é » à Dani Amatriaín, Jorge a profi té de cette occasion pour évoluer aussi bien en tant que pilote que personne. On peut dire que son mentor a civilisé ce jeune gamin rude et agressif. Et ce n’était pas gagné d’avance, le caractère explosif de Lorenzo ressurgiss­ant chaque fois qu’une chose ne se passait pas comme il le souhaitait. On a vu de nombreux casques voler dans le garage de Lorenzo. Négociateu­r plein de ressources, Amatriaín s’est occupé de lui et est parvenu à le guider en course, comme dans sa carrière profession­nelle. On doit reconnaîtr­e à Amatriaín le fait d’avoir permis à Lorenzo de rouler sur des motos d’usine comme chez Derbi, Aprilia ou Yamaha et ce, dès son premier Grand Prix. Mais des différence­s insurmonta­bles entre le manager et le pilote se sont traduites par une séparation traumatisa­nte. Il est facile d’imaginer qu’après tant d’années passées ensemble, Lorenzo a eu le sentiment de perdre pied. Il a alors trouvé refuge auprès de la personne avec qui il passait le plus clair de son temps : son coach sportif. Lui- même s’est tourné vers son manager, mais des manoeuvres douteuses concernant les intérêts de Lorenzo ont mis un terme à leur relation. Malgré son solide tempéramen­t, cette histoire a laissé des cicatrices. Et l’on comprend mieux pourquoi aujourd’hui, il soit devenu si méfi ant à l’égard de ceux qu’il ne connaît pas...

Emilio Alzamora

Alzamora est entré dans la vie de Marquez presque par accident. En fait, la seule chose qu’ils avaient en commun au début, c’était d’habiter dans la même ville, Lleida. En tant que champion du monde, on a demandé à Alzamora de jeter un oeil à ce petit garçon qui était si impression­nant sur les petites motos MX. Alzamora est allé le voir sans aucune intention de prendre qui que ce soit sous son aile. Marc n’avait que 12 ans à cette époque, mais dès qu’il l’a vu rouler, Emilio savait qu’il avait affaire à quelqu’un de spécial. Depuis, Alzamora s’occupe de Marquez et le guide. Discret, il préfère rester dans l’ombre, d’où il peut contrôler tout ce qui se passe autour de son pilote. Car c’est un négociateu­r redoutable, qui défend férocement les intérêts de son pilote. Il est également devenu le manager d’Alex, le frère de Marc.

 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France