GP Racing

Sa biographie : Repousserl­eslimites

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Dans sa biographie, Pushing the Limits (« Repousser Les Limites »,uniquement disponible en anglais), Casey Stoner retrace son parcours, narre les duels épiques qui l’ont opposé à Valentino Rossi et revient sur son passage de Ducati à Honda. En 304 pages, l’histoire d’un gamin souffredou­leur de la cour d’école devenu, au prix de nombreux sacrifices, un adversaire coriace, prêt à tout pour coiffer la couronne de champion du monde MotoGP. Morceaux choisis.

Rossi : une impitoyabl­e concurrenc­e Au GP de Laguna Seca en 2008, la rivalité entre Stoner et Rossi est à son paroxysme. C’est alors que le nonuple champion du monde opère un dépassemen­t sur l’intérieur, coupant à l’Australien le fameux virage du Corkscrew. « Sur la majeure partie de la course,ses tentatives sur l’intérieur étaient fair-play, son pilotage était meilleur sur de nombreux tronçons du circuit.Si toute la course s’était passée ainsi,il n’y aurait pas eu de problème.Mais quelques-unes de ses manoeuvres hors caméran’avaient rien de fair-play.Il m’a poussé sur les bords de la piste,ça m’a réellement déçu,et j’étais vraiment inquiet pour ma propre sécurité. Ça m’a rendu furieux.(...) Quand on roule aussi proche l’un de l’autre à une telle vitesse, il faut vraiment respecter son adversaire et pouvoir lui faire confiance,maisValent­ino ne s’est pas inquiété une seule seconde de la sécurité des autres pilotes.(...)

Pour moi,c’était un pilote qui gagnait aux dépens des autres.(...) Nous avons eu de grands duels au fildes ans,mais à plusieurs reprises,il a dû se sentir en colère, jaloux ou désespéré et il a essayé différente­s tactiques qui n’étaient pas correctes.» Ce n’est un secret pour personne, Stoner ne pense pas que Rossi est ce « génie que tout le monde imagine » , et n’hésite pas à pointer l’incapacité de l’Italien à remporter une seule course sur une machine que, lui, a su faire monter 23 fois sur la plus haute marche du podium.

Ducati : «Ils m’ont poignardé dans le dos»

Stoner est le seul à avoir su dompter la bestiale Desmosedic­i pendant ses quatre années dans le team de Bologne, marquées par son titre de champion du monde en 2007. Il se déclare alors ouvertemen­t prêt à passer toute sa carrière chez Ducati, jusqu’à ce que la direction du team le force à déclarer forfait en 2009 pour trois courses, suite à sa maladie due à une intoléranc­e au lactose. La confiance est rompue. « Quand j’étais malade,ils ont proposé un contrat à Lorenzo pour deux fois plus d’argent.Ils m’avaient dit en 2009 et 2010,à la signature des contrats,qu’ils n’avaient pas plus d’argent pour moi,mais là,pour un autre pilote,ils auraient réussi à trouver tout cet argent sorti de nulle part ? Étant donné les résultats que nous avions obtenus ensemble,je n’arrivais pas à y croire. (...) J’avais l’impression d’avoir reçu un coup de poignard dans le dos par des gens en qui j’avais confiance et qui étaient censés,eux aussi,me faire confiance.J’étais complèteme­nt sidéré.» Stoner est particuliè­rement choqué du manque de loyauté du patron, Claudio Domenicall­i, à son égard, lorsqu’il rentre en Australie pour résoudre ses problèmes de santé. Les médisances concernant son état de santé l’éprouvent sérieuseme­nt : « L’annonce de mon départ pour l’Australie n’a pas plu et j’ai reçu un e-mail de Claudio Domenicall­i, PDG de Ducati Corse,qui disait en gros : “J’espère que tu ne t’attends pas à te faire payer pour ça.” (...) Je suis parti parce qu’ils l’ont voulu,mon départ n’est pas quelque chose que j’avais prémédité.» Cette crise avec Ducati lui a permis de signer avec le team officiel Honda et de remporter le titre de champion du monde 2012 : « Si je devais continuer la compétitio­n, ça serait sur une Honda officielle,ils m’ont traité avec respect et ils sont comme une seconde famille pour moi.»

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