GP Racing

VINCENT PHILIPPE

INTERVIEW

-

Un dixième titre avec le SERT, ça commence à faire... Je m’étais préparé mentalemen­t pour la fi nale à Oschersleb­en pour ne pas subir la pression et le stress. Mais il ne faut pas se leurrer, je m’étais aussi préparé à la défaite. Nous avons tout mis en place pour être aux avant- postes, mais nous étions prêts à mettre plus de temps pour avoir ce 10e titre. Et fi nalement, c’est un chiffre rond, c’est ce que je souhaitais, c’est top ! C’était une année en dents de scie où nous avons fait pas mal d’erreurs. Notre nouvelle façon de travailler est très méticuleus­e, tout le monde est très engagé, mais nous sommes compétiteu­rs et parfois, nous avons voulu trop bien faire. Sur cette dernière épreuve, nous avons beaucoup échangé, mené pas mal de débriefs et nous avons su tenir notre tableau de marche.

Une année sans victoire, ce n’est pas habituel pour le SERT... Ces derniers temps, nous avons manqué de performanc­e en course. On a subi... Nous faisons le maximum et si nous dépassons un tout petit peu ce qu’on sait faire, on peut commettre des erreurs. Nous avons envie de gagner mais nous n’y arrivons plus et en même temps, pour avoir un titre, il faut quand même de la constance. Ce n’est pas dans nos habitudes de nous contenter de la deuxième place, on n’aime pas ça. Ce titre, on ne peut pas le nier, ce n’est pas le plus beau. On aurait tous aimé gagner au moins une épreuve cette année. Cela dit, nous avons mené la vie dure à nos adversaire­s, c’est le principal. Notre force, c’est de connaître parfaiteme­nt l’endurance, notre machine et notre équipe. Et il faut savoir accepter nos faiblesses, ne pas aller là où on ne peut pas aller.

Le niveau est de plus en plus élevé en endurance avec la venue de pilotes de renom, c’est bon pour le championna­t... C’est plaisant d’avoir un top niveau et des pilotes qui viennent se tester et enrichir la catégorie. Aujourd’hui, nous sommes à 15 secondes près sur une épreuve de 8 Heures, c’est un écart qu’on peut avoir sur une course de vitesse ! Ça donne envie et Eurosport Events essaye de faire bouger les choses, amener du croustilla­nt. Et le resserreme­nt des équipes, des machines, fait que cela n’a jamais été aussi disputé. Nous sommes tous très proches et avec une concurrenc­e de pneumatiqu­es, cela donne de l’animation. C’est top pour l’avenir. On se cherche encore pour l’instant, avec un hiver vide pour 2017, mais il fallait bien se lancer et d’ici quelques années, ça sera encore mieux.

Comment abordes-tu le Bol d’Or ? C’est spécial comme sensation d’être titré à la fi n de l’été et de devoir enchaîner immédiatem­ent sur une nouvelle saison. On a un titre mais on ne peut pas en profi ter, on est déjà focalisé sur le Bol d’Or. De toute façon, côté engagement, nous répondrons présent. On le voit bien maintenant, ceux qui marquent de gros points sur une course de 24 heures en début de saison conservent un avantage longtemps au championna­t. Il faut sortir de cette course- là avec un gros paquet de points pour passer un bon hiver et être sereins pour la suite du championna­t. Nous sommes remontés à bloc, on aimerait beaucoup la gagner. Je m’attendais à plus de casses moteur mais le Castellet reste un circuit de tous les dangers, car il est très bosselé. Il faudra une moto confortabl­e pour ne pas perdre l’avant sur ces bosses.

 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France