GP Racing

Du RFX1 au RFX Race

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« Il est ensuite parti ailleurs pour des questions d’argent, mais je sais qu’il reste très attaché à notre marque. Andrea est un pilote sensible, exigeant, et c’est aussi un excellent metteur au point. Il nous a beaucoup aidés pour faire évoluer nos produits en nous demandant des modifi cations au millimètre près. On a fait dix- sept évolutions avec lui. Et quand il te dit que c’est parfait, tu es sûr de ne pas pouvoir faire mieux. Voilà pourquoi tous les pilotes qui n’ont pas d’accord fi nancier avec un équipement­ier roulent avec des gants Five. » Anthony West, Mike Di Meglio ou encore Alexis Masbou ont été, avec Andrea Dovizioso, les premiers pilotes à rouler en Grands Prix avec les gants Five. « On a peu de pilotes mais on essaie de les fi déliser, poursuit Fazio. Premier champion du monde Five, Boris Chambon travaille depuis une dizaine d’années pour le compte de la marque avignonnai­se. C’est lui qui supervise la partie Racing, gère les relations avec les pilotes et suit le développem­ent des produits avec le designer maison, Sébastien Arputzo. Le premier gant de vitesse haut de gamme, baptisé RFX1, avait été dessiné par Guillaume Tanghe, un ancien collaborat­eur de Troy Lee Designs. Sébastien a repris le flambeau avec le RFX Race. Avec 160 grammes pour 419 euros la paire, le RFX Race est le gant le plus léger et le plus cher du marché. Composée de 160 pièces qui demandent une bonne journée d’assemblage, la paire de Five comporte de la vachette, du kangourou, du Kevlar, du Super Fabric, du carbone thermoset, du stretch Kevlar, du fil Kevlar, du fil gutermann, du Powernet et du polyurétha­ne injecté. «Ledéfi, explique Arputzo, c’est de placer toutes les protection­s en gardant le fitting qui a fait le succès de la marque.» Une version pluie avec une paume adhérente en « digital pitardis » est également proposée aux pilotes sous contrat. En moyenne, chacun d’eux consomme une douzaine de paires par saison.

Notre philosophi­e, c’est d’essayer d’emmener un jeune de la Coupe Conti au MotoGP. J’aide Fabio Quartararo depuis qu’il a huit ans. J’ai fait en sorte qu’il ait un contrat avec Alpinestar­s et Shoei quand il était tout minot. » Sa tchatche et son culot ont également permis à l’Avignonnai­s de passer un deal avec le HRC et de faire du co- branding avec Honda, Yamaha, Suzuki et Kawasaki. « Après avoir mis la main dans un gant de Dovizioso, Nakamoto m’a demandé de faire des gants pour les boss du HRC qui, tous les ans, participen­t à une course de mini- motos au Japon. En 2008, j’avais déjà mis un pied chez Honda en allant voir leur acheteur à Tokyo. Je me suis retrouvé à essayer une moto avec lui et je lui ai prêté

mes gants... » Aujourd’hui, le logo Five fi gure en bonne place sur les gants Honda aux côtés de l’aile du géant japonais. « On vend 25 000 paires par an au Japon. On est référent au niveau du gant Racing et numéro un du marché de la compétitio­n amateur devant Taichi, Kushitani et Alpinestar­s. » Five équipe également de nombreuses équipes en Grands Prix pour ce qui est des gants de mécanicien­s. L’avenir ? « Plusieurs distribute­urs m’ont demandé de réaliser d’autres produits, mais je n’ai pas l’intention de me mettre à produire des bottes ou autre chose. Je crois à la spécialisa­tion. Shoei ne fait que des casques, Five ne fait que des gants. En revanche, on va se diversifi er dans l’univers du gant avec le vélo et l’automobile. »

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