GP Racing

« C’EST GRÂCE À CE TITRE EN MONDIAL SUPERSPORT QUE J’EN SUIS LÀ AUJOURD’HUI »

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au niveau national. Je suis d’abord devenu le plus jeune vainqueur d’une course, puis le plus jeune à gagner le championna­t. Ce fut vraiment spécial pour moi, car je n’avais pas réalisé de bons résultats jusque- là. Auparavant, je disposais d’une moto qui n’était pas très compétitiv­e. Je crois qu’une 17e place était ce que j’avais fait de mieux. Nous avons ensuite changé de moto et j’ai gagné ma première course. C’était un moment incroyable, car personne ne s’y attendait. Cela m’a donné énormément confi ance en moi. Je n’avais alors que 13 ans. »

DAVIES VS STONER : LUTTE EN TERRE ESPAGNOLE

Dès lors, la carrière du jeune pilote gallois connaît une ascension exemplaire. Il fait ses premiers pas internatio­naux en 2001, au sein du célèbre CEV ( championna­t espagnol de vitesse) sous la direction d’un certain Alberto Puig, responsabl­e de l’école et de l’équipe Telefonica Movistar Junior Team. Certains grands noms en faisaient déjà partie. « Il y avait huit pilotes de nationalit­és différente­s dont quatre Espagnols. Casey Stoner, Leon Camier, Yoann Tiberio, ainsi qu’un Allemand étaient à mes côtés. Ce fut une excellente école de préparatio­n pour les Grands Prix. En une saison ( 2001), j’ai appris énormément. Et même si certains avaient une meilleure moto que d’autres, à l’image de Casey ou de Julian Simon, il y avait beaucoup de compétitio­n entre nous. » Remarqué par Puig et de nombreuses personnes hautement placées de la Dorna, le Gallois fait enfi n son entrée en bonne et due forme en championna­t du monde 125, au sein de l’équipe de Massimo Matteoni. L’Italien, propriétai­re de l’équipe éponyme, a révélé au grand jour de nombreux talents, à l’image de Max Biaggi, Marco Melandri, ou encore Manuel Poggiali et Emilio Alzamora. Mais l’histoire est pourtant loin d’être la même pour Chaz Davies. « Ma première saison en 125 a été un désastre. L’équipe ne voulait pas me donner une bonne moto sous prétexte que c’était la Dorna qui m’avait placé ici. Mon coéquipier payait beaucoup plus que ce que la Dorna donnait... Or la condition était de me prendre, sinon le team ne pouvait pas espérer toucher de l’argent. Ils étaient furieux au début et cela a vraiment mal commencé. En 2003, à l’inverse, j’ai rejoint l’équipe Aprilia Germany en 250. Elle avait peut- être moins de budget, mais elle avait du coeur et faisait de son mieux pour me donner du matériel capable de jouer au niveau des meilleurs privés. Je pouvais me battre pour le Top 5, 6 ou 7 à chaque course. »

L’APPEL DE L’ONCLE SAM AVANT LA CONSÉCRATI­ON

Fort de ses résultats, Chaz n’a pourtant jamais décroché de guidon offi ciel en GP. Pire, le manque de budget de l’équipe Aprilia Germany l’a contraint à trouver une autre solution à l’entame de la saison 2006 : « Les choses ont commencé à se gâter. J’ai dû rester à la maison, car l’équipe n’avait plus les moyens de m’offrir un guidon en 2006. J’ai été obligé de trouver une autre opportunit­é ailleurs. » C’est ainsi que le Britanniqu­e traverse l’Atlantique à la conquête de l’Amérique : « J’ai eu l’occasion

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