GP Racing

Bol d’Or : les motos star........

L’histoire du Bol d’Or, qui célébrera en septembre sa 81e édition, est jalonnée d’exploits humains mais aussi de machines d’exception. Focus sur quelques stars qui ont marqué la doyenne des courses d’endurance.

- Par ALain Lecorre. Photos archives Honda France, Jean-Aignan Museau et archives MR.

Depuis 46 éditions d’affi lée, les Japonais s’imposent.

Depuis 1971 – date de l’ultime victoire européenne au Bol d’Or ( Percy Tait et Ray Pickrell sur une Triumph) –, les motos japonaises n’ont jamais quitté le haut de l’affi che : 46 ans que ça dure ! 16 victoires pour Honda, 16 pour Suzuki, 11 pour Kawasaki et 3 pour Yamaha ( voir encadré chiffres). Et sur ces machines de rêve, certains pilotes ont marqué l’épreuve plus que d’autres. On pense bien sûr à Vincent Philippe qui trône seul en haut de la pyramide des victoires avec 8 succès, devant Dominique Sarron et Gustave Lefèvre ( 7). Pour les plus jeunes, Gustave dit « Tatave » s’illustra après- guerre sur des Norton Manx, d’abord seul ( eh oui, on a couru le Bol en solitaire de 1922 à 1953), puis en compagnie de Georges Briand pour ses deux derniers succès, en 1956 et 1957. Pour la petite histoire, George Briand remporta un troisième Bol d’Or en 1959 avec JeanClaude Bargetzi comme coéquipier. Bargetzi, qui deviendra rédacteur en chef de Moto Revue quelques années plus tard. Doyenne des épreuves d’endurance, le Bol d’Or – dont la première édition eut lieu en 1922 – fait partie du patrimoine mondial de la moto.

PAS TRÈS ENVIE QUE L’HISTOIRE BÉGAYE...

De retour au Castellet depuis 2015, le Bol a renoué avec son glorieux passé sur la côte. Un air de vacances qui se prolongent, une clientèle de passionnés, un circuit mythique et des courses magnifi ques ( Bol d’Or, Bol d’Argent, Bol d’Or Classic) ; le cocktail tient la route. Cette année encore, la victoire se jouera sûrement entre les 4 fi rmes japonaises, à moins que l’équipe Tecmas Racing de Michel Augizeau, qui fait rouler la BMW « offi cielle » , ne surprenne tout le monde en septembre... Attention toutefois, car si le team Tecmas peut s’appuyer sur une solide expérience en GP, en endurance, il est jeune. Très jeune, même. Alors, peut- on gagner sans expérience ? L’histoire nous enseigne que non, comme tous les spécialist­es de la discipline d’ailleurs. Mais l’histoire nous dit aussi que l’expérience seule ne suffi t pas. Prenez Honda : 20 ans que le premier constructe­ur mondial n’a pas brandi un Bol d’Or ( c’était en 1996 avec Vieira/ Costes/ Lavieille), alors qu’il avait remporté 12 des 15 éditions entre 1976 et 1990 ( seules 1980, 1982 et 1984 leur échappèren­t !)... Le team Honda Endurance Racing, géré par les Anglais depuis 2014, arrivera- t- il enfi n à renouer avec la victoire sur une course de 24 heures ? Et Yamaha ? Rien depuis 10 ans et la dernière victoire du GMT 94 au Bol ( Checa/ Gimbert/ Four). Cela dit, les Bleus, qui se sont imposés aux 24 Heures du Mans en avril, disposent aujourd’hui d’un équipage très rapide ( Checa/ Di Meglio/ Canepa). Reste Suzuki et Kawasaki, intouchabl­es au Bol d’Or depuis 2008, et qui n’ont pas très envie que l’histoire bégaye.

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p. 138
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Arrivée du Bol 77 : le public a envahi la piste pour fêter la Honda RCB 1000 de Léon et Chemarin.
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