INTERVIEW LORIS BAZ
PILOTE DUCATI AVINTIA
Comment va ton avant-bras après ton opération du syndrome des loges ? L’opération s’est bien passée et j’ai pu rouler en cross et en vitesse cet été sans la moindre douleur au bras. Avant de me faire opérer, je faisais un tour et je tétanisais. Je pense que cela a été un succès, mais on aura vraiment la réponse à Brno. En tout cas, je suis content de l’avoir fait parce que ça me pourrissait la vie sur la moto.
Quel bilan tires-tu de ta première moitié de saison ? Je suis satisfait ; je suis dans les objectifs que nous nous étions fixés. Après, j’aurais pu faire mieux à certains moments si mon bras ne m’avait pas gêné, mais cela n’aurait pas tout changé. Il y a eu de bonnes courses, d’autres moins bonnes, mais le bilan est satisfaisant. On s’était fixé comme but de rentrer dans le Top 10 quelquefois, marquer le plus de points possibles et faire très peu d’erreurs. Il y a encore pas mal de petites choses à améliorer, mais vu que la moto est la plus vieille du plateau, on arrive à être assez proche des pilotes de devant sur certaines courses, donc c’est positif.
Dans quel état d’esprit abordes-tu la deuxième partie de saison ? Davantage de Top 10 ? Oui, c’est ce que je vise. Les Ducati changent vraiment d’année en année et avec la version 2017, les ingénieurs sont arrivés à quelque chose de très performant qui leur permet de jouer devant sur tous les circuits. La Desmosedici 2015 avait encore des défauts : elle ne tournait pas vraiment et était plus ou moins compliquée à piloter en fonction des tracés. Il faut savoir faire le dos rond sur certains circuits mais l’objectif, c’est de rentrer dans le Top 10 le plus souvent possible. Cela dit, presque 10 pilotes peuvent jouer le podium, c’est donc de plus en plus dur d’approcher les gars de devant. Cette saison, la hiérarchie est souvent bouleversée d’un circuit à l’autre. Il semble que les pneus soient un facteur déterminant, qu’en penses-tu ? Oui, en partie. Le boîtier électronique unique a aussi favorisé à réduire l’écart entre les pilotes. Les 4 fantastiques ne le sont plus tant que ça même s’ils restent la référence. De plus en plus de pilotes peuvent jouer le podium et l’écart entre les motos est très faible. Et puis quand on arrive sur un nouveau week-end, les pneus peuvent mieux convenir à une moto qu’à une autre. Aujourd’hui, la moindre minute perdue sur une séance parce que tu es parti dans la mauvaise direction coûte cher. Ça devient plus serré que le Moto2.
Où te vois-tu l’an prochain ? L’objectif est de rester dans le même team. Ils ont signé deux Ducati GP17 et je pense que c’est une moto qui peut jouer devant à toutes les courses. (Andrea) Dovizioso et (Danilo) Petrucci y arrivent très bien, et ça ne va pas tarder pour (Jorge) Lorenzo. J’aimerais vraiment disposer d’une moto pour me battre dans de bonnes conditions pendant une saison. On voit qu’avec une machine qui a un an, il y a moyen de faire de grosses perf’. Honda, Yamaha et Ducati le prouvent. Il n’y a pas que la performance qui entre en jeu mais le team est satisfait de ce que je fais et moi, je suis content de l’ambiance. J’espère être fixé d’ici quelques semaines.