GP Racing

Le point en Moto2 ............

Bagnaia et Oliveira ne se lâchent pas.

- Par Michel Turco. Photos Jean-Aignan Museau.

Francesco Bagnaia le sait bien. S’il veut succéder à Franco Morbidelli et permettre à la VR46 Academy d’empocher un second titre de champion du monde de rang, il lui faudra juguler Miguel Oliveira jusqu’à la dernière course de la saison. L’an prochain, les deux hommes se retrouvero­nt en MotoGP. L’Italien y débutera avec l’une des Ducati de l’équipe Pramac, le Portugais avec l’une des KTM du team Tech3. Des onze premières courses, Bagnaia en a remporté quatre, Oliveira deux. Mais si les deux hommes sont montés l’un et l’autre à sept reprises sur le podium, le pilote de l’équipe Ajo n’a jamais terminé au- delà de la sixième place, alors que le pensionnai­re de l’écurie Sky VR46 s’est classé neuvième en Argentine, huitième en Catalogne et douzième en Allemagne. Des contre- performanc­es qui permettent à Oliveira de rester au contact de son adversaire. Mieux, au soir du Grand Prix de République tchèque, c’est le pilote KTM qui pointait en tête du classement général. Une semaine plus tard, en Autriche, au terme d’une superbe bataille entre les deux hommes, Bagnaia reprenait son bien pour trois petits points. « Ce fut une victoire très importante, souligne l’Italien. Peutêtre la plus importante à ce jour car c’est la première fois que Miguel et moi nous sommes vraiment retrouvés face à face. Et je suis d’autant plus content de m’être imposé que mon accrochage avec Quartararo au premier virage a quelque peu compliqué ma course. Troisième à Brno, vainqueur à Spielberg : nous avons bien repris le championna­t après la trêve estivale. Il faut que l’on continue à travailler ainsi. »

QUARTARARO VISE LE TOP 5 AVANT LE MOTOGP

Du côté d’Oliveira, on se félicite des progrès du cadre KTM qui n’en est qu’à sa deuxième saison en Moto2, tout en pointant quelques faiblesses à corriger. « Notre problème, c’est la qualifi cation, estime le Portugais qui a dû entamer sept courses en s’élançant au- delà de la troisième ligne. Nous avons du mal à tirer profi t du pneu neuf et cela se paie cher aux essais. Partir de loin m’oblige non seulement à devoir récupérer des positions, mais aussi à prendre des risques et à taper dans mes pneus. Si nous parvenons à améliorer la moto pour les qualifi cations, tout sera plus facile. Ce sera en tout cas notre objectif pour la dernière partie du championna­t. » À sept courses de la fi n de la saison, Bagnaia et Oliveira demeuraien­t en tout cas les deux seuls pilotes encore en lice pour le titre. Alex Marquez a en effet achevé le mois d’août avec un retard de 76 points sur le leader, soit un autre lourd handicap pour continuer à rêver. Sans aucune victoire au compteur depuis l’ouverture du championna­t, mais avec trois résultats blancs dont deux consécutif­s en République tchèque et en Autriche, Marquez s’est sabordé, bien aidé par les affaires qui ont secoué son équipe, Michael Bartholemy ayant été viré par Marc van der Straten durant le Grand Prix de France. Favori

« NOUS AVONS DU MAL À TIRER PROFIT DU PNEU NEUF ET CELA SE PAIE CHER AUX ESSAIS » M. OLIVEIRA

en début d’année, celui qui s’était classé quatrième en 2017 derrière Morbidelli, Lüthi et Oliveira, devra en tout cas très certaineme­nt attendre la saison prochaine pour repartir à l’assaut du titre de champion du monde. « Je n’ai plus d’autre objectif que d’essayer de renouer avec la victoire d’ici la fi n de l’année » , expliquait en Autriche, après sa chute, celui qui courra à nouveau l’an prochain sous les couleurs Marc VDS. Si l’été n’a pas souri au frère de Marc Marquez, il a plutôt réussi à celui de Valentino Rossi. Luca Marini a en effet enchaîné durant l’été ses trois premiers podiums en Moto2. Chez les Français, c’est Fabio Quartararo qui a fait des étincelles en remportant son premier Grand Prix en Catalogne avant de briller aux Pays- Bas en remontant de la 10e à la 2e place d’une course qui restera dans les mémoires. Deux performanc­es de haut vol qui ont en tout cas convaincu Razlan Razali et Wilco Zeelenberg, le futur manager de l’équipe Yamaha Petronas, de lancer l’an prochain le Niçois en classe reine. D’ici là, Fabio s’est fi xé pour objectif de conclure sa seconde saison en Moto2 dans le Top 5. Un résultat tout à fait dans les cordes du pilote Speed Up, même si sa signature avec l’équipe Yamaha Petronas a quelque peu tendu l’ambiance au sein de la structure de Luca Boscoscuro.

 ??  ??
 ??  ??
 ??  ?? 1 Binder, devant Mir et Marini. 2 Podium historique pour l’équipe Sky VR46 avec la victoire de Bagnaia (à gauche) et la troisième place de Marini. Le week-end précédent, les deux Italiens étaient déjà rentrés de concert dans le Top 3 sur le circuit de Brno. 1
1 Binder, devant Mir et Marini. 2 Podium historique pour l’équipe Sky VR46 avec la victoire de Bagnaia (à gauche) et la troisième place de Marini. Le week-end précédent, les deux Italiens étaient déjà rentrés de concert dans le Top 3 sur le circuit de Brno. 1
 ??  ?? 2
2

Newspapers in French

Newspapers from France