DUCATI LA FORCE ROUGE
Une moto performante, un pilote en forme, une équipe soudée... Chez Ducati, tout est désormais en place pour aller chercher un nouveau titre de champion du monde MotoGP.
« DOVI EST L’UN DES 3 MEILLEURS PILOTES ACTUELS. IL EST LE RIVAL LE PLUS SÉRIEUX DE MARC » D. TARDOZZI
Vice- champion du monde depuis deux saisons, Andrea Dovizioso est convaincu qu’il pourrait bien franchir cette année la dernière marche pour rejoindre le cercle très fermé des champions du monde MotoGP. Et il n’est pas le seul. Davide Tardozzi est lui aussi persuadé que Dovi peut aujourd’hui battre Marquez. « Andrea est l’un des trois meilleurs pilotes actuels du championnat, rappelle le team manager Ducati. Et depuis deux ans, il est le rival le plus sérieux de Marc. Mais le plus important, c’est qu’il a compris l’année dernière qu’il pouvait le battre à la régulière. Il a pris confi ance en lui, je l’ai compris au Japon quand il est tombé en essayant de le doubler. Il savait qu’il devait prendre des risques pour compenser le handicap de maniabilité de sa moto et il n’a pas hésité à le faire, quitte à aller à la faute. Un an plus tôt, il se serait contenté de la deuxième place. » Physiquement en pleine forme et bien dans ses baskets, Dovi pourra cette année encore compter sur une Ducati que d’aucuns considèrent désormais comme la moto la plus performante du plateau. « On sait qu’elle ne tourne pas encore assez bien comparée aux Honda et aux Yamaha, mais son moteur est une arme redoutable » , souligne Tardozzi. Une arme qui peut faire la différence sur nombre de circuits, d’autant que cet hiver, le service course italien a bien travaillé pour rendre la Desmosedici plus homogène. « Les ingénieurs ont fait évoluer plein de petites choses,
poursuit le team manager Ducati. Le cadre, le moteur, l’électronique et l’aérodynamique ont été peaufi nés et nos pilotes ont pas mal de choses à évaluer durant les tests de Sepang et de Losail avant le premier Grand Prix. » L’objectif étant d’améliorer l’agilité de la Desmosedici mais aussi d’optimiser son rendement avec les Michelin en fi n de course. « On sait qu’on peine encore sur des circuits où il fait très chaud » , explique Tardozzi.
UN MAL POUR UN BIEN
Pour aller chercher son premier titre de champion du monde MotoGP, Andrea Dovizioso devra toutefois soit éviter les faux pas qui ont plombé l’an dernier son début de saison. « Il a appris de ses erreurs, assure son team manager. Il sait qu’il ne doit pas se précipiter, même quand tout ne va comme il le voudrait. » Il faudra néanmoins qu’il profi te au mieux d’un début de championnat qui devrait voir Marquez sérieusement diminué. Empiler les points sur les trois premiers Grands Prix avant de rentrer en Europe en profi tant des faiblesses de la concurrence serait le meilleur moyen de se mettre en orbite pour la quête du titre. Cette année, le pilote italien va aussi pouvoir s’appuyer sur une équipe plus homogène et un partenaire moins capricieux. Car si, avec le remplacement de Jorge Lorenzo par Danilo Petrucci, le team Ducati s’est, sur le papier, affaibli, pour Davide Tardozzi, ce changement est assurément un mal pour un bien : « On a aujourd’hui humainement les deux meilleurs pilotes du plateau. Cet hiver, on a pu mener un entraînement collectif et on va enfi n avoir deux pilotes qui travaillent dans la même direction. » Tous les feux semblent donc au vert pour les Rouges. À noter qu’avec le retrait du MotoGP de l’équipe d’Aspar Martinez, Ducati n’alignera cette année que six Desmosedici. Trois GP19 pour Andrea Dovizioso, Danilo Petrucci et Jack Miller, et trois pour Francesco Bagnaia, Tito Rabat et Karel Abraham.