GP Racing

Mag Aprilia.......................

Le constructe­ur de Noale, jusqu’ici petit Poucet du MotoGP, se verrait bien glaner son 55e titre mondial dans les prochaines années. Encore à la traîne, Aprilia met tout en oeuvre pour progresser.

- Par Thomas Baujard. Photos Aprilia et TB.

Tout est fait à Noale pour glaner un nouveau titre.

« ON SE CROIRAIT REVENU SUR UN PADDOCK DE GRANDS PRIX D’IL Y A TRENTE ANS » PAOLO SCALERA

15 heures, dans la voie des stands du circuit du Mugello baignée de soleil, Alessandro Gramigni, Loris Capirossi, Max Biaggi, Manuel Poggiali et Andrea Iannone rentrent de leurs quatre tours de démo au guidon de la nouvelle RSV4 R 1100. Démo qui s’est assez vite transformé­e en pugilat entre les pilotes, les machines se tordant sous la cadence infernale imprimée par les champions. Devant les objectifs des caméras et des photograph­es, les protagonis­tes se chambrent dans la bonne humeur. « J’ai dit à Biaggi que dans Arrabiata 1& 2, il dormait, se marre Loris Capirossi. Sans rien toucher sur la moto, on est descendu en 1’ 56. » Soit à 10 secondes au tour du record absolu du circuit, détenu en 1’ 46’’ 208 par Valentino Rossi sur sa M1 ! « L’électroniq­ue fonctionne bien. J’ai commencé avec le Traction Control sur 5, puis 3, 2 et 1. Mais il y avait trop de mouvement. Avec des slicks, je pense que ça descend en 53. » Tout autour, les stands sont envahis par des invités, allant des pilotes d’autres discipline­s ( Lorenzo Salvadori de la MotoE), les technicien­s du team Gresini, et une fl opée

de badauds qui vont jusqu’à monter sur les RSV4 béquillées et sous couverture­s chauffante­s, afi n de tester la position de conduite. Au milieu de cette marée humaine, le staff Aprilia reste d’un calme olympien, et tout se passe bien. Un vrai miracle à l’italienne. « On se croirait revenu sur un paddock de GP d’il y a trente ans, résume le vétéran italien Paolo Scalera, reporter de Grands Prix depuis les seventies. Tout est ouvert, tout le monde est relax et content

d’être là, c’est vraiment sympa » 16 heures, pour la plus grande joie du public qui garnit la tribune de la ligne droite des stands, c’est le départ de la course de scooters. Iannone, Smith, Capi, Biaggi et consorts remettent le couvert sur des 150 4- temps d’origine pour un tour à bloc. « Vu comme tout le monde est rentré en cata dans le premier virage, j’ai coupé direct et regardé le spectacle de derrière, explique un Bradley Smith hilare à l’arrivée. J’avais un dribble de fou à l’arrière, le scoot’ sautait dans tous les sens » Andrea Iannone clame à son tour : « Moi aussi ! Je suis passé en mode suicide pour gagner ! » Bonne préparatio­n pour le GP d’Argentine une semaine plus tard... C’est fi nalement Manuel Poggiali, qui après avoir bien court- circuité le gauche de Biondetti 1, s’impose au fi nish sur Biaggi et Iannone. Biaggi, dans son cuir Chesterfi eld d’époque, tente ensuite de boucler quelques tours avec sa 250 Aprilia RSA d’usine championne du monde, mais la bête ne veut rien savoir, et le pirate doit baisser pavillon après un demitour seulement. Pas grave. La journée se termine par une parade de tous les spectateur­s venus à moto. Parade menée par Massimo Rivola – le nouveau patron du service course Aprilia en GP – sur la nouvelle RSV 1100 V4. Pas de doute, la passion de la course moto reste bien au coeur de la famille Aprilia.

UN NOUVEAU BOSS

En dehors de ces démonstrat­ions récréative­s, notre présence à l’Aprilia All Stars ( voir encadré ci- contre) est motivée par une question précise : le constructe­ur de Noale, qui accumule 54 titres mondiaux en vitesse ( mais essentiell­ement en petites cylindrées – 125 et 250 – et en Superbike également, il est vrai), peut- il briller en MotoGP ? À en croire Romano Albesiano, le directeur

 ??  ?? Les motos des anciens champions Aprilia exposées dans la voie des stands, en commençant par la dernière 500 V2 de McWilliams, la RSV2 de Noriyuki Haga.
Les motos des anciens champions Aprilia exposées dans la voie des stands, en commençant par la dernière 500 V2 de McWilliams, la RSV2 de Noriyuki Haga.
 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??
 ??  ?? Capirossi, Biaggi (casqué), Gramigni (de dos) et Iannone débriefent après quatre tours « fond de train » au guidon de la nouvelle Aprilia RSV4 1100 R. Meilleur chrono ? Iannone en 1’55’’60 suivi de Capirossi, 1’56’’10, et Salvadori, 1’56’’20. Le record absolu du Mugello détenu par Valentino Rossi est en 1’46’’208 ! Max Biaggi en vedette, avec son cuir Superbike. La 250 Aprilia RSA avec laquelle Rossi a remporté son titre 250 en 1999, après neuf victoires. Notez la déco spéciale Peace & love et le rapport poids/ puissance qui tue : 102 chevaux pour 100 kg.
Capirossi, Biaggi (casqué), Gramigni (de dos) et Iannone débriefent après quatre tours « fond de train » au guidon de la nouvelle Aprilia RSV4 1100 R. Meilleur chrono ? Iannone en 1’55’’60 suivi de Capirossi, 1’56’’10, et Salvadori, 1’56’’20. Le record absolu du Mugello détenu par Valentino Rossi est en 1’46’’208 ! Max Biaggi en vedette, avec son cuir Superbike. La 250 Aprilia RSA avec laquelle Rossi a remporté son titre 250 en 1999, après neuf victoires. Notez la déco spéciale Peace & love et le rapport poids/ puissance qui tue : 102 chevaux pour 100 kg.

Newspapers in French

Newspapers from France