GP Racing

Kenny Roberts en 10 points .....

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1 La légende

Triple champion du monde 500 de 1978 à 1980, Kenny Roberts est le pilote par qui la domination américaine s’est installée en GP. Tombeur du double champion du monde 500 Barry Sheene, fort en gueule et sans complexes, Kenny s’est pointé sur le Vieux Continent en clamant : « Les Européens, je vais leur apprendre à piloter. »

2 Le secret

La potion magique de Roberts, c’est la maîtrise de la glisse, acquise très jeune en dirt- track aux États- Unis, qui lui valut deux plaques de n° 1 au Grand National, soit le pilote le plus rapide en dirt et vitesse. Il est le premier à avoir transposé à la vitesse le « back wheel steering » , la technique du dirt qui consiste à placer la moto dans l’axe en faisant glisser l’arrière.

3 Genou par terre

Kenny fut le premier pilote à déhancher et mettre le genou par terre après avoir observé le Finlandais Jarno Saarinen sur le circuit d’Ontario Park à Los Angeles en 1973. Les premiers sliders bricolés avec des écrans de casque maintenus à l’aide de scotch US, c’est lui.

4 Le bagarreur

Roberts gagna des duels de légende comme celui avec Sheene à Silverston­e en 79. Mais il fi nit par tomber sur plus fort que lui. Le jeune Freddie Spencer lui faisant les freins au dernier tour du GP de Suède 1983. Freinage qui décida de l’attributio­n du titre 500 entre les deux champions. Battu, Roberts décida de raccrocher le cuir.

5 Kenny, le bâtisseur

Une fois sa carrière de pilote terminée, Kenny monte un team 500 avec Rainey et Lawson, et continue à gagner en tant que patron d’écurie. Chez lui, à Modesto en Californie, il entretenai­t les aptitudes en glisse de ses pilotes avec des XR 100 sur sa piste de dirt- track.

6 Innovateur tous azimuts

Roberts, en dépit de ses origines de red- neck ( littéralem­ent « nuque rouge » , surnom donné aux agriculteu­rs US) d’un coin paumé du nord de la Californie, fut un précurseur. Les assistance­s électroniq­ues, l’acquisitio­n de données développée par son ingénieur Tom O’Kane, les motor- homes et les hospitalit­ies : tout vient de lui !

7 Junior

Kenny Roberts a deux fi ls : Kenny Junior et Kurtiss. Tous deux furent pilotes de GP, mais Junior fut celui qui connut le plus de succès. Avec son chef mécano Warren Willing et la Suzuki RGV 500 d’usine en 2000, Kenny Jr parvint à remporter le titre 500. Faisant de la dynastie Roberts les premiers champions du monde père et fi ls en catégorie reine.

8 Proton KR

L’ultime défi de Kenny, c’était de construire sa propre machine et de l’amener jusqu’au titre mondial. Il commence l’aventure avec un troiscylin­dres 500 2- temps piloté par son fi ls en 97 et 98, puis par un proto MotoGP V5 dès 2003. Hélas, la Proton KR ne connut jamais le succès, ce qui fi t dire à Kenny : « Notre V5 ferait une excellente ancre marine. » Roberts n’a jamais manqué d’humour...

9 La TZ 750 de dirt

En 1975, Kenny s’aligne en dirt- track au guidon d’un proto 4- cylindres TZ 2- temps de 130 ch. Mais la fédé US interdit l’engin. « Ils ont eu raison. Cette moto aurait pu faire plusieurs victimes innocentes, à commencer par moi ! » , commente- t- il. 34 ans après avoir gagné dès sa première course à Indy, il est revenu faire une exhibition au Mile d’Indianapol­is en 2009... en mettant du gros gaz !

10 Règlement de compte au ranch

L’aventure Proton KR a coûté cher à Kenny, mais il avait assuré ses arrières en plantant 19 000 amandiers à Modesto. Las, une bagarre avec son fi ls Kurtiss qui a fi ni au tribunal l’a conduit à se séparer du ranch. Peu après, Kenny est passé sur le billard pour un problème cardiaque. Pas un long fl euve tranquille, la vie du King. Mais aux dernières nouvelles, Roberts est encore d’attaque.

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