GP Racing

SRC Kawasaki, champion du monde

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Sans avoir pu faire d’essais avec des Pirelli dépassés sur le sol japonais, les hommes de Gilles Stafler auront subi tout au long de leur weekend à Suzuka. Quatorzièm­e sur la grille, le patron du team SRC se voulait malgré tout optimiste : « On a cinq points d’avance sur le SERT, vingt-trois sur la Honda,ce sont à eux de nous courir après...» Sauf que très vite, Guarnoni, Nigon et Checa ont compris qu’il leur serait difficile de rester au contact de leurs adversaire­s. Avant même la fin de la première heure, l’interventi­on du pace car suite à la chute d’un équipage japonais leur avait coûté un demi-tour. Peu après, c’est Erwan Nigon qui partait à la faute à l’entrée de chicane. « On doit rouler à 200 %, expliquait alors l’Auvergnat. Les conditions ne sont pas celles que nous avions imaginées,on n’a pas de grip, la moto est difficile à arrêter et nous sommes obligés d’attaquer...» Une erreur dont le dédouanait volontiers Jérémy Guarnoni : « La moto est vraiment difficile à pilote,tout se ligue contre nous...Mais il faut rester motivés et ne plus faire d’erreurs.» Bingo. Quand la Suzuki casse son moteur à cinq minutes de l’arrivée, toute l’équipe Kawasaki se pince pour y croire. Et quand, dans la foulée, les commissair­es sortent les drapeaux rouges, c’est l’explosion de joie chez les Verts. «Comme je le dis tout le temps,tant que le drapeau à damier n’est pas tombé, la course n’est pas terminée,on a toujours une chance, lance Stafler, champion du monde pour la première fois de son histoire. Nous avons été malchanceu­x en début de course avec le safety car,nous sommes chanceux maintenant...Je suis très content pour mon équipe car les gars n’ont rien lâché.Dominique n’a pas eu de chance,mais j’en ai souvent manqué...Pour une fois qu’elle est de mon côté, je ne vais pas me plaindre.» Si Checa n’en est pas à son coup d’essai, Guarnoni et Nigon fêtent, comme Stafler, leur premier titre de champion du monde. « Le plus beau jour de ma vie, assure le Toulousain en larmes. On avait été malheureux au Bol d’Or,j’avais l’impression de revivre la même chose...Et puis tout a basculé. C’est incroyable.» « C’est l’endurance, glisse Erwan. Il y a des hauts et des bas.Tant que la course n’est pas finie,il faut y croire. Ce titre,ça fait dix ans que je cours après.Je suis le plus heureux.»

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