GP Racing

Kawasaki, vainqueur sur tapis vert

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Quand la Suzuki numéro 2 rend l’âme, Jonathan Rea mène la course avec vingt secondes d’avance sur la Yamaha numéro 21 et une poignée de plus sur la Honda numéro 33 qui a baissé d’un ton dans le dernier quart d’heure. Déchaîné, le quadruple champion du monde Superbike n’a laissé dans son dernier relais aucune chance à Katsuyuki Nakasuga. Et puis soudain, stupeur dans le garage KRT, la Kawasaki numéro 10 se couche dans une gerbe d’étincelles. Étienne Masson ayant barbouillé la piste d’huile, la direction de course prend la décision d’arrêter l’épreuve plutôt que faire entrer la voiture de sécurité. Il est vrai qu’il ne restait alors que quatre minutes avant le terme de ces Huit Heures de Suzuka. Les pilotes Yamaha montent sur la première marche du podium, Bradl, Takahashi et Kyonari sur la deuxième et Hook, Foray et Di Meglio sur la troisième. Pendant ce temps, Kawasaki interjette un appel qui donnera lieu au reclasseme­nt de la numéro 10, celle-ci étant en tête un tour avant l’arrêt de la course au drapeau rouge. Un imbroglio qui laisse bien évidemment un goût amer aux pilotes Yamaha qui étaient persuadés de tenir leur cinquième victoire de rang à Suzuka. Au lendemain de cette incroyable finale, il y avait ceux qui assuraient que Rea n’était pas tombé sur l’huile de la Suzuki, ceux pour qui la course n’aurait pas dû être arrêtée au drapeau rouge, et enfin ceux qui affirmaien­t que la Kawasaki numéro 10 n’avait jamais regagné le parc fermé dans les temps impartis. La FIM a eu le dernier mot, Jonathan Rea, Leon Haslam et Toprak Razgatliog­lu ont été déclarés vainqueurs. Pour la petite histoire, Kawasaki n’avait plus gagné à Suzuka depuis 1993. Une éternité.

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