Chapeau, m’sieur Bayle !
Le premier titre mondial de Jean-Michel Bayle, en motocross 125 avec Honda date de 1988. Ont suivi un titre mondial 250, des victoires à Bercy, puis, dès lors qu’il n’a plus rien eu à prouver en Europe, un départ aux USA pour se mesurer aux meilleurs pilotes de cross et de Supercross de la planète. Ses joutes avec Bradshaw, Stanton, Kiedrowski et consorts sont encore dans toutes les mémoires. Et son exploit final ? Tout simplement impensable : le triplé Supercross 250, outdoor 250, National 500, en 1992. Jean-Michel n’en avait pas fini, puisqu’à cette époque, il décide de passer à la vitesse et ajoutera deux pole positions en 500 à son palmarès. Personne, pas même Marc Marquez, Freddie Spencer, Casey Stoner ou Valentino Rossi n’ont accompli de tels exploits sur une moto. Pour faire bonne mesure, JMB se met aussi au Supermotard et bat le n° 1 français, Stéphane Chambon, dans son jardin du Guidon d’Or à Carole. Il s’essaie aussi à l’endurance, et gagne les 24 Heures du Mans avec le SERT. Il remporte les championnats de France Inter d’enduro, et plusieurs épreuves de trial. Sans compter les manches de descentes VTT devant Nicolas Vouilloz (10 fois champion du monde) ou les rallyes auto... Et comme si cela ne suffisait pas, en dehors de la piste, il faut encore saluer le génie du bonhomme : la finesse de ses analyses et sa capacité à trouver les solutions pour surmonter les difficultés rencontrées par d’autres font de lui un personnage tout simplement hors normes. Alors, JMB, meilleur pilote moto de tous les temps ? Assurément.