GP Racing

Team Suzuki

Victorieus­e à deux reprises la saison passée avec Alex Rins, l’équipe Suzuki rêve aujourd’hui de redevenir une prétendant­e au titre mondial. Un objectif ambitieux que Davide Brivio se refuse à évoquer clairement.

- Par Michel Turco.

Attention à Rins et à une GSX- RR très à l’aise.

Quatrième du championna­t MotoGP, Alex Rins a laissé échapper l’an dernier d’un rien la troisième marche du podium. Sans sa victoire en Malaisie, Maverick Viñales n’aurait d’ailleurs certaineme­nt pas débordé sur le fi l son compatriot­e.

Pour Davide Brivio, la saison 2019 a laissé ses hommes sur leur faim, même si l’objectif initial a été atteint. « On voulait gagner une course et on en a remporté deux, rappelle le team manager Suzuki. Mais je dois reconnaîtr­e que nous étions un peu déçus en fi n d’année de ne pas fi gurer sur le podium. Nous aurions pu y terminer avec un peu de régularité. » Et de souligner : « En 2018, nous étions montés à neuf reprises sur le podium, l’an dernier trois fois seulement. Et le fait d’avoir avec nous un rookie en la personne de Joan Mir alors que nous comptions deux pilotes d’expérience la saison précédente n’explique pas tout. » Vainqueur au Texas et en Angleterre, Alex Rins a trop souvent compromis ses résultats en course en s’élançant du milieu de la grille. « C’est clairement là qu’il doit progresser, souligne Brivio. En course, Alex a toujours fi guré dans le Top 4 des meilleurs chronos, ce qui confi rme les qualités de notre machine. Malheureus­ement, quand tu pars de loin, tu es contraint de remonter dans le trafi c, et pendant ce temps, les leaders font le break. » Pour le manager italien, la GSX- RR a démontré qu’elle pouvait briller sur la longueur du championna­t. « Il n’y a que sur deux ou trois circuits où nous avons été en diffi culté, rappelle- t- il. Notre moto est très homogène et elle ne fait pas souffrir les pneus, ce qui est une qualité très importante. » Pour 2020, les ingénieurs japonais se sont employés à la faire évoluer à tous les niveaux : cadre, électroniq­ue et bien évidemment, moteur, le quatre- cylindres en ligne souffrant toujours un peu en performanc­es pures par rapport aux V4. « On a la chance d’avoir une bonne organisati­on, se félicite Shinichi Sahara, le chef de projet MotoGP Suzuki. Le test team et l’équipe de course travaillen­t main dans la main. » Des propos que confi rme Sylvain Guintoli, cheville ouvrière du développem­ent de la GSX- RR. Cette année, Alex Rins affi rme vouloir remporter un peu plus de courses qu’en

2018. Et le titre, y pense- t- il ? « Nous verrons » , élude l’Espagnol. Avec une année d’expérience sous la ceinture, Joan Mir espère, lui, monter sur son premier podium. Avec dix Top 10 et un Top 5, l’ancien champion du monde Moto3 n’a pas démérité pour ses débuts en classe reine. D’autant qu’il s’est sérieuseme­nt blessé en août dernier en chutant sur le circuit de Brno. « Aujourd’hui, je suis en pleine forme, lance- t- il. J’ai bossé dur cet hiver pour être prêt. » Prêt à taquiner son coéquipier.

LES INGÉNIEURS JAPONAIS SE SONT EMPLOYÉS À FAIRE ÉVOLUER LA MOTO À TOUS LES NIVEAUX

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Photos Jean-Aignan Museau et Gold and Goose.
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Attention à Joan Mir. Pour sa deuxième saison en MotoGP, l’ex-champion du monde Moto3 pourrait bien tailler des croupières à son coéquipier.
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Nouvelles couleurs vintage pour les GSX-RR de Mir et Rins.

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