GP Racing

Et si Michelin rebattait les cartes ?

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S’il est une inconnue qui pourrait rebattre les cartes dans le rapport de force qui existe aujourd’hui entre les différents protagonis­tes du championna­t MotoGP, c’est sans aucun doute celle qui concerne les pneumatiqu­es. En 2020, l’allocation Michelin introduira une nouvelle constructi­on de pneu arrière, baptisée AK et testée par tous les pilotes en novembre à Valence et Jerez. « Cette constructi­on permet au pneu de mieux s’écraser à l’accélérati­on, nous expliquait récemment Piero Taramasso, le responsabl­e du manufactur­ier français. La moto est mieux calée, ce qui offre de la confiance au pilote.On a gagné en moyenne 0,4 seconde au tour sur l’ensemble des circuits où nous l’avons testée.» Si ce nouveau pneu améliore les performanc­es des uns et des autres, il peut aussi créer quelques problèmes nécessitan­t un temps d’adaptation plus ou moins facile à gérer. « En MotoGP, tout se joue sur des détails, rappelle Andrea Dovizioso. Pour l’instant, personne n’a encore fait faire de simulation­s de course à ce nouveau pneu. Cela peut changer beaucoup de choses. Pour gagner ,il faut être performant sur les premiers tours, en milieu de course et dans les derniers kilomètres.T ous ces moments se gèrent différemme­nt en fonction du comporteme­nt de la moto.» Un point de vue que partage Gigi Dall’Igna. « Quand on a des pneus plus performant­s, on dispose de plus de grip, on peut donc utiliser plus de puissance ,mais cela peut perturber le fonctionne­ment du cadre, explique le directeur technique du service course Ducati. Une moto plus nerveuse peut engendrer tout un tas de problèmes qu’il faut ensuite gérer avec les réglages de la partiecycl­e comme avec ceux de l’électroniq­ue. Personne n’aura de recul et de nouvelles situations peuvent se mettre en place à chaque course.» Dall’Igna comme Dovizioso aimeraient bien en tirer le meilleur parti.

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