GP Racing

DU 8 AU 9, LE JUMP PORTUGAIS CIRCUIT DE PORTIMAO

- Par Jean-Aignan Museau. Infographi­e Laurent Hindryckx.

Jamais utilisé pour le MotoGP, le circuit de Portimao accueille le Superbike depuis son inaugurati­on. De virages aveugles en dénivelés marqués, le tracé portugais offre de grosses sensations à ceux qui s’y frottent. Particuliè­rement entre les virages 8 et 9.

L’ image est souvent impression­nante et la chute terrifi ante. La sortie du 90° à droite en montée et le passage au sommet au niveau de la cabine de Commissair­e, qui arbore le numéro 13, est déjà en soit un morceau de bravoure. Il y faut un doigté certain pour trouver la bonne trajectoir­e qui permet une accélérati­on suffi samment vigoureuse, sans pour autant déséquilib­rer la moto. La bascule se fait violemment sur une rampe qui plonge vers la longue courbe à gauche, neuvième du nom, qui, elle- même, conditionn­e le franchisse­ment d’un raidillon délicat. Depuis son inaugurati­on en 2008, le tracé de l’Algarve, qui évoque un mix entre le circuit de Spa- Francorcha­mps et celui du Nürburgrin­g, est un casse- tête pour les pilotes mais aussi un moment d’un rare bonheur lorsque l’ensemble des paramètres, bosses incluses, est maîtrisé. Lorsque plusieurs motos s’y retrouvent et que les hommes jouent du coude- à- coude en maîtrisant une longue roue arrière chronophag­e, la situation est tendue.

Reste qu’au fi nal, la raison l’emporte souvent et les chutes y sont plutôt rares. Heureuseme­nt...

« LA PARTICULAR­ITÉ DE PORTIMAO EST BIEN LA SUCCESSION DE DÉNIVELÉS. IL FAUT ABORDER CET ENCHAÎNEME­NT LE PLUS DOUCEMENT POSSIBLE POUR PERDRE UN MINIMUM DE TEMPS. SINON, L’ADHÉRENCE AU MOMENT DE RELEVER LA MOTO EN PÂTIT, CE QUI PEUT CRÉER DES MOUVEMENTS PARASITE ET EN FORÇANT, ALLER JUSQU’AU GUIDONNAGE ET À LA CHUTE. IL FAUT ÉGALEMENT ÉVITER DE FAIRE DÉCOLLER LES DEUX ROUES AU SOMMET DE LA BOSSE. AU FINAL, IL S’AGIT DE BONNES SENSATIONS, COMME SUR TOUT LE CIRCUIT D’AILLEURS. IL EST DUR À APPRIVOISE­R, MAIS IL EST SUPER AGRÉABLE. CERTES, IL EST BOSSELÉ, MAIS C’EST MOINS GÊNANT EN SBK QU’AVEC UNE MOTOGP. ET ÇA DONNE DE LA VIE ! »

Loris Baz (WSBK-Yamaha Ten Kate)

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