GP Racing

Supersport

Locatelli parti sous d’autres cieux, tout comme Mahias, la campagne 2021 du championna­t du monde Supersport s’avère plus incertaine que jamais.

- Par Jean-Aignan Museau.

Et si c’était enfin l’année Cluzel ?

Dire qu’Andrea Locatelli a dominé le championna­t Supersport 2021 n’est pas un vain mot. À l’exception de la 1re course de Barcelone et de la 2e, à Magny- Cours, l’Italien et sa Yamaha ne sont quasiment jamais descendus de la 1re marche du podium. En effet, seule l’ultime course de la saison, à Portimao, a vu le pilote Yamaha finir non pas premier mais... deuxième ! Une telle réussite ne pouvait logiquemen­t le faire accéder à autre chose qu’un guidon d’usine, bien évidemment chez Yamaha, en Superbike. Même chose pour Lucas Mahias ( voir p. 118), confortabl­e vice- champion, qui passe enfin en World SBK, au guidon de la Kawasaki du team Puccetti. Il faut donc glisser en troisième position du championna­t 2020 pour trouver un redoublant. Et il s’agit de l’ancien coéquipier de Mahias, Philipp Oettl. L’Allemand conserve sa Kawasaki dans la même structure et aimerait bien percer à son tour. L’ancien pilote KTM de Moto2 n’a pas vraiment fait d’étincelles pour sa première saison en Supersport l’an dernier, mais s’est tout de même offert 4 podiums, dont une 2e place. Ne disposant pas de la monture la plus récente, il n’a toutefois jamais fait d’ombre à Mahias qui disposait également d’une ZX- 6R.

Fiable mais finalement trop discret, Philipp a du mal à enfiler le costume de prétendant au titre. Un costard qui sied en revanche à merveille à Jules Cluzel. Le Français, toujours au guidon d’une Yamaha du GMT 94 de Christophe Guyot, continue à être et ce, pour sa neuvième saison en Supersport, l’outsider parfait. À 32 ans, le pilote tricolore

a remporté 20 courses de Supersport et est monté sur 53 podiums ! Mais au final, et malgré trois titres de vice- champion,

Jules n’a toujours pas décroché le Graal, trop souvent blessé, la plupart du temps suite à des accrochage­s dont il n’était pas responsabl­e. Cette année, l’un de ses plus grands adversaire­s n’est autre que son coéquipier, Federico Caricasulo, que Guyot vient en effet d’engager. À 25 ans, et après une saison peu fructueuse en Superbike, le pilote italien revient à ses premières amours qui l’avaient vu décrocher le titre de vice- champion, déjà sur une Yamaha, en 2019. Fort de 20 podiums et six victoires, il sera incontesta­blement un sérieux client pour le titre mondial. Et c’est d’ailleurs pour cela que Guyot lui a suggéré de courir avec le numéro 94, numéro fétiche du

GMT ! Si le Sud- Africain, Steven Odendaal, cinquième l’an dernier, a fait preuve de plus de régularité que de panache, il n’est pas monté une seule fois sur le podium.

Les performanc­es de l’expériment­é Raffaele De Rosa, qui troque son MV Agusta pour une Kawasaki de l’Oreac Racing Team, sont, elles, nettement plus remarquabl­es, avec pas moins de quatre podiums. À noter enfin l’arrivée en force des pilotes suisses avec le retour du champion du monde 2019, Rudy Krummenach­er, l’arrivée de Dominique Aegerter et celle de Stéphane Frossard, tous trois sur des Yamaha. En revanche, une pointe de déception pour Corentin Perolari qui, début mars, n’était toujours pas engagé pour disputer la saison 2021 et ce, malgré un podium lors de la première course disputée à Phillip Island en mars

2020 et une place finale dans le Top 10.

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Espérons que le coup d’envoi du Susperport mondial, le 7 mai à Estoril, se déroule sur le sec et qu’il soit le départ d’une campagne victorieus­e pour Jules Cluzel (portrait et action) qui court après le titre depuis des années.

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