GP Racing

Suzuki SERT

C’est avec le numéro 1, et en étroit partenaria­t avec Yoshimura, que le SERT Suzuki s’attaque à la saison 2021. Rencontre dans le détail, et en essai, avec la championne du monde en titre.

- Par Thierry Traccan. Photos Jean-Aignan Museau.

Rencontre avec la championne du monde 2020

Profil

Sur cette vue de profil, on remarque déjà le réservoir spécifique, coupé en deux et dont la partie principale glisse sous la selle, libérant de l’espace pour accueillir le volumineux boîtier électroniq­ue. Carbone, Kevlar, titane, aluminium, les matériaux nobles s’amoncellen­t sur cette moto valant 217 chevaux pour 177 kg à sec.

Couronne

Jusqu’à cette année, pour gagner du temps au ravitaille­ment, la couronne restait fixée sur la moto au moment du démontage de la roue arrière (roue plus facile à passer, pas besoin de remettre la chaîne). Le règlement 2021 impose que la couronne reste cette fois sur la roue. Damien Saulnier, le boss du SERT, avoue avoir déjà trouvé un système qui ne devrait pas retarder l’opération d’interventi­on de plus d’une seconde. Le bras oscillant, en aluminium, est développé par le service course Suzuki Japon.

Amortisseu­r

L’amortisseu­r Öhlins est un RST 40 (vendu au catalogue Racing :

5 890 € HT). Son piston interne de 40 mm offre plus de constance qu’un TTX 36, plus de précision, moins d’échanges caloriques. Les ressorts sont également optimisés. Les suspension­s – fourche et amortisseu­r – sont réglées en fonction des circuits. Les ressorts sont changés, l’assiette modifiée, la précharge ajustée. Il est plus rare de refaire un hydrauliqu­e complet sur un circuit, la base étant déterminée en amont.

Collecteur

Le collecteur full titane a été développé à 100 % par Yoshimura pour la Suzuki du SERT. C’est une pièce fixe qui n’est pas amenée à changer en fonction du circuit. Pour jouer sur le caractère moteur, c’est via l’électroniq­ue que les modificati­ons seront apportées. Le poids total de la ligne est de 5,2 kg (le collecteur et le silencieux, les pipes, les pattes, les Lambda). On aperçoit la sonde Lambda, obligatoir­e, appendice permettant d’analyser, de faire évoluer la moto et de la paramétrer.

Guide et écope d’air

Cette partie avant est très importante en endurance, c’est par ces petites pièces qui servent de guide que l’on gagne du temps au moment du ravitaille­ment. La pièce bleue sert à guider la béquille, la pièce rouge la roue avant au moment où on présente celle-ci devant les étriers. L’écope d’air en carbone permet de refroidir les étriers, de garder de la constance, de la performanc­e et de l’endurance en préservant au maximum les plaquettes. Le diamètre des disques varie de 314 à 325 mm en fonction des circuits.

Commodo droit

Le bouton rouge sert à démarrer la moto, le jaune à réinitiali­ser la jauge à essence (au moment du ravitaille­ment, ce bouton est actionné par un membre de l’équipe), le vert sert à mettre les phares. Ces commodos sont en provenance directe du service course Suzuki Japon.

Commodo gauche

Au-dessus du commodo gauche, on aperçoit la molette permettant de régler en roulant la garde du levier de frein avant. Le bouton rouge sert de ce côté à couper le moteur, le jaune s’occupe du contrôle de traction, le vert de la réponse à la poignée de gaz, le vert du frein moteur. Toutes ces assistance­s sont réglables sur trois niveaux. Le bouton noir est le limiteur de vitesse

(voie des stands). Chaque circuit réclame de nouveaux paramétrag­es des assistance­s.

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