L’ALCHIMISTE PATRICE SPINOSI 42 ans
Actualité Cet avocat aux conseils – Cour de cassation, Conseil d’état ou Cour européenne des droits de l’homme – est l’un des plus en vue dans une discipline des plus austères. En juin, il s’est associé avec l’avocat François Sureau, ancien conseiller d’état et écrivain.
Faits d’armes Il compte à son actif douze condamnations de la France devant la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) dont la dernière, l’affaire Mennesson, lui enjoint d’inscrire à l’état civil des enfants nés à l’étranger d’une gestation pour autrui. Il est à l’origine des décisions de la Cour de cassation interdisant la sonorisation des locaux de garde à vue, de la suppression du décret sur les VTC… Il a également été l’avocat à la Cour de cassation de Nicolas Sarkozy dans l’affaire Be"encourt et celui de Jérôme Kerviel. Il représente le barreau de Paris devant la CEDH dans une affaire d’écoutes d’avocat.
Signes particuliers Pédagogue dans l’âme, ce Parisien d’origine corse a l’art de rendre intelligibles les décisions des cours suprêmes, rédigées dans une langue incompréhensible pour le commun des mortels. C’est peut-être son goût prononcé pour la li"érature, américaine notamment, qui l’a initié au déchiffrage des idiomes les plus austères.
« Si de plus en plus de sujets de société
sont traités par le juge, c’est que le législateur a manqué de courage. »
À GQ, été 2014