Télé L’équation de… P’tit Quinquin High-tech La minute coach
47 % Deux flics à Miami (1984-1989)
Un serial killer sévit sur la Côte d’opale, découpant ses victimes pour les fourrer dans le cul des vaches. Deux flics foireux enquêtent… « Ils sont totalement fous, explique Dumont. Avec P’tit Quinquin, je voulais entrer dans les codes traditionnels de l’enquête et les dézinguer jusqu’au grotesque. » Pari réussi. Coolitude, amour des bagnoles (qu’ils conduisent sur les deux roues latérales) et tchatche loufoque… L’irrévérence de Deux flics à Miami n’est pas loin.
28 % Strip-tease (Depuis 1985)
Dumont filme le Nord comme personne et revendique une mise en scène appuyée. Mais quelque chose de L’ADN de la série documentaire belge Strip-tease irrigue P’tit Quinquin. Comme elle, Dumont chronique sans moquerie un milieu populaire : « On a une richesse provinciale dingue. Pourquoi tout le monde tourne à Paris avec les mêmes acteurs ? » Sa série dénonce au passage le sensationnalisme des médias, la téléréalité et l’obscurantisme religieux.
25 % Le Club des cinq (1942-1963)
Au polar adulte se superpose celui des gamins du coin, à l’image des petits détectives de notre enfance créés par Enid Blyton. À leur tête, P’tit Quinquin, blondinet casse-cou et déconneur. « J’étais comme ça gamin, se souvient Dumont. La scène de l’église quand il se tord de rire, je l’ai vécue. » Autre moment marquant, celui où le grand-père met le couvert en jetant les assie!es. « Le cinéma français est naturaliste à mort. C’est chiant. La réalité, on s’en fout. »
Cinéaste nordiste radical, Bruno Dumont (La Vie
de Jésus…) signe une mini-série hilarante, entre polar et farce. Analyse d’une recette réussie.
Par Marie Aimée
P’TIT QUINQUIN, de Bruno Dumont avec Alane Delhaye, Lucy Caron et Bernard Pruvost. 4 x 52 minutes sur Arte à partir du 18 septembre