GQ (France)

Télé/mode Et Dieu créa les pop models

Linda, Kate, Gisele… Ces mannequins sont devenues en quelques années les égales des chanteuses et actrices. Petite histoire des filles à la mode, à l’occasion de la diffusion d’un docu sur Arte.

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Dans les années 1950, elles n’étaient encore que des modèles, femmes-objets quelque part entre le présentoir de bois et le sosie idéal de la richissime cliente. Il aura fallu a!endre le développem­ent du prêt-à-porter et la frénésie consuméris­te des Trente glorieuses pour qu’elles deviennent un sujet, portées par le succès pop de Twiggy dans les années 1960 et la libération des corps post-68. À l’image de Marisa Berenson, la première à poser nue dans le Vogue

POP MODELS, d’olivier Nicklaus, le 27 septembre à 23 h 25 sur Arte

américain en 1970. Les années 1980 sont marquées par la suprématie des « supermodel­s ». Les top-modèles sont devenues des égéries warholienn­es, que l’on appelle uniquement par leur prénom parce qu’on connaît leur nom de famille (les deux étant écrits en le!res capitales en couverture des magazines). Célébrités à part entière, elles définissen­t les canons esthétique­s de leur époque et font grimper leurs prix avant de se reconverti­r dans le cinéma, le stylisme ou la li!érature. Et ça marche, puisqu’elles font vendre. En 2013, à 40 ans, Kate Moss n’a jamais autant gagné. Comme le souligne le journalist­e Olivier Nicklaus dans son documentai­re, elle est la seule à régner sur les années 2000, alors que les grands groupes de luxe s’emploient à ce que la notoriété des mannequins n’éclipse pas leurs produits : « Si Kate Moss a a!eint un tel statut, jusqu’à devenir elle-même une marque, c’est en s’appuyant sur le système médiatique. » Qui ne se lasse toujours pas de la me!re en couverture.

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