GQ (France)

Independen­ce day

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« Il y a entre la vie de Don et celle de Jon un parallèle parfois parfois troublant, constate Jennifer Westfeldt. Je crois que la part d’ombre de Don a pesé sur Jon, et ce, en dépit du fait qu’il a tant bénéficié de ce rôle, sur tous les plans. Il s’est senti mélancoliq­ue et un peu perdu quand le tournage s’est terminé à L.A., le 3 juillet 2014. Il a aussitôt pris un avion pour me rejoindre à New York, et le lendemain nous avons dîné avec des amis intimes en regardant le feu d’artifice de la fête nationale. Il était très sensible à la coïncidenc­e du calendrier : Independen­ce Day. Enfin ! » Jon Hamm : « Le seul boulot stable de toute ma carrière est à présent derrière moi. Et je dois dire que ça me permet d’ouvrir les yeux. Est-ce que les gens vont continuer à me prendre au sérieux? Est-ce que je ne vais faire que des comédies romantique­s ? Qu’est-ce qui m’attend ? Je ne sais pas ! Vous savez, vous ? J’aimerais être assez finaud pour avoir un plan secret, me dire que je vais d’abord jouer dans une pièce de théâtre, puis me trouver un second rôle à contre-emploi dans un blockbuste­r, puis réaliser mon premier film, et puis ci et puis ça. Mais non. Je veux juste faire des choses qui m’ont l’air cool. » Jon Hamm, qui a quand même récemment dû faire un passage en désintox pour régler quelques soucis avec l’alcool, ne devrait donc pas accepter toutes les propositio­ns de films vintage fifties et sixties qu’il va recevoir. Il n’a pas non plus le désir de jouer un superhéros – un vrai, cette fois-ci – même s’il en aurait le potentiel physique: l’engagement dans une franchise est trop lourd pour lui. Il est ravi de tourner à New York ou à L.A., les deux villes où sa vie se partage. « Le changement n’est ni bon ni mauvais. Il est, c’est tout », a un jour dit Don Draper. La fin était là dès le début. Et tout se termine à nouveau. Jon Hamm, lui, est prêt pour la suite.

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