GQ (France)

AU VOLANT DE L’ÉTOILE NOIRE Le Tone

TONE Notre nouveau chroniqueu­r échappé de l’émission « Top Gear » a essayé l’audi A7 BITDI. Une berline suréquipée qui « respire comme Dark Vador » pour jouer les seigneurs de la route. Illustrati­on : Superbirds Notre essayeur de grosses cylindrées et d

-

Si je ne suis pas fan de l’audi A7 – je lui préfère sa petite soeur A5, plus sensuelle –, je sais que je serai toujours content d’en prendre les commandes et certain d’impression­ner toute ma belle-famille avec. Moins post-bling que Mercedes et moins néo-nataliste que BMW, Audi joue la carte du consensus. Heureuseme­nt pour moi, ce jour-là, on me donne à essayer l’« Étoile noire », synthèse parfaite de tout ça. Une A7 3L BITDI sans aucun chrome, aux jantes géantes de 21 pouces, 320 chevaux (diesel mais qui sonnent comme un moteur essence) et aux fameux feux Matrix (interactif­s et intelligen­ts). À bord, tout est simple et spacieux. Et noir. Au point que Dark Vador pourrait en faire son nouveau vaisseau. Rien de plus facile, en effet, que d’y ranger son sabre laser (ou d’y connecter son iphone), d’y trouver des planètes à envahir sur le GPS qui affiche Google Earth ou d’y parcourir les menus pour régler le pilotage du navire. Ce™e voiture qui résisterai­t à trois épisodes de bastons stellaires remplacera­it facilement une Étoile noire sous-motorisée à qui il manquait désespérém­ent le multi media interface d’audi. « C’est fou, ce™e voiture, elle respire comme Dark Vador », s’est d’ailleurs exclamé mon cousin. Une fois à l’arrêt, la suspension pneumatiqu­e se repose en soupirant, après les efforts que mon pilotage – du côté obscur de la conduite – lui a imposés. L’adaptive air suspension, associée au châssis sport et à la transmissi­on qua™ro, rend les soucoupes Audi si faciles à piloter qu’il est délicat ensuite pour les soldats de l’empire de prendre les rênes d’un propulseur, italien par exemple.

nd

Tous les réglages sur sport, et en avant l’exploratio­n spatiale ! Ce™e limousine passe-partout au son improbable pour un diesel et d’une agilité bluffante pour sa taille semble taillée pour les épopées intergalac­tiques. À chaque rond-point, me voilà tel un seigneur Sith qui s’amuse à refaire les anneaux de Saturne. Quant à la gamme de gadgets, elle me donne l’impression de maîtriser la Force. Surtout l’affichage tête haute (sur le pare-brise), tellement pratique pour faire semblant d’adopter un air concentré sur ma trajectoir­e alors que je monte le son quand vient « La Marche impériale » signée John Williams !

J’aime aussi parcourir les fonctions et les réglages des grandes Audi. C’est interminab­le. Il y a plus de lecture que dans une bibliothèq­ue d’adolescent. De la clim aux lumières internes, tout est paramétrab­le et très simple d’accès. Une voiture d’empereur de la route, quoi ! Sauf que Dark Vador n’a jamais eu à subir les plans machiavéli­ques de sa belle-mère, lui. Qu’ils vous sembleront loin, les déserts de Tatooine qui ont vu grandir les Jedis aux confins de la galaxie quand vous l’emmènerez faire des courses au centre commercial de Rosny II ! Il ne vous restera plus qu’à écouter en Bluetooth, sur le système B&O en option à 7 280 €, toutes les reprises reggae du générique de Star Wars disponible­s sur Youtube. Ça détend.

Cette voiture résisterai­t

à trois épisodes de bastons stellaires !

 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France