J. J. Abrams
Star WARS et LA MAGIE DES effets Spéciaux
En avril, lors d’un déjeuner à New York avec son amie de toujours, la productrice Kathleen Kennedy (bras droit de steven spielberg depuis E.T. en 1982), il lui révèle son intention de tout quitter et lui propose les clés de son empire. Elle accepte sur-le-champ. En juin, il rappelle Bob iger pour entamer des négociations officielles. Elles dureront cinq mois, au cours desquels le père de Star Wars rédige dans l’urgence un traitement pour une nouvelle trilogie avec l’aide du scénariste michael arndt ( Toy Story 3). seuls trois cadres de Disney, dont iger, sont autorisés par Lucas à lire ces premières lignes et ce, seulement une fois les termes du contrat de vente bordés. Le 30 octobre, le deal est signé. Disney annonce officiellement le rachat de Lucasfilm pour 4,05 milliards de dollars et la mise en chantier de six films : une trilogie officielle, dont le premier volet sortira en 2015, et une autre indépendante, produite à moindre coût et baptisée Star Wars Anthology. Le premier film « spin-off » est prévu pour 2016. Reste à recruter le réalisateur du crucial premier opus.
la carte old school Kathleen Kennedy, désormais seule maîtresse à bord, n’a pas le droit à l’erreur. Elle convoque le scénariste Lawrence Kasdan, coauteur des scripts de L’empire contre-attaque (1980) et du Retour du Jedi (1983). « Kennedy a joué la carte old school avec Kasdan, un faiseur de scénarios à l’ancienne avec des personnages incarnés, ce qui se perd totalement à Hollywood », commente Patrice Girod. Quant à la mise en scène, après avoir essuyé les refus de David fincher ( Gone Girl), Brad Bird ( Mission : Impossible – Protocole fantôme) et Guillermo del Toro ( Pacific Rim), Kathleen Kennedy se résout finalement à l’évidence. accompagnée de michael arndt et Lawrence Kasdan, elle rencontre en décembre 2012 J.J. abrams, alors en pleine postproduction de son second Star Trek, Into Darkness. L’entrevue a lieu chez abrams dans les locaux de sa société de production Bad Robot, à santa monica. il hésite, minaude, nie publiquement les rumeurs. mais un mois plus tard, c’est officiel, le fan numéro 1 de la saga en prend les commandes. Le réalisateur de Super 8 (autre hommage nostalgique à la pop culture de son enfance – en l’occurrence, cette fois, les films de spielberg) a juste une certitude : le script de Lucas lui déplaît. Les personnages emblématiques de la trilogie originelle y sont relégués au second plan
« je suis le premier réalisateur de star wars directement issu de la génération des fans du premier film. »