GQ (France)

RÉVOLUTION DIGITALE

Connaissez-vous le point P, équivalent masculin du point G ? Il peut changer radicaleme­nt votre sexualité. Mais êtes-vous prêt à aller jusque-là ? Illustrati­on : Noma Bar

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Vous êtes un homme adulte, responsabl­e, aventureux. Dans ces conditions, pourquoi utiliser un fragment seulement de votre potentiel sexuel ? Pourquoi entend-on tant d’hommes se plaindre de la routine, alors qu’ils esquivent un des moyens les plus simples et les plus efficaces de varier les plaisirs ? Oui, nous allons parler de sexe anal. Mais pas sur elle, non. Plutôt sur vous. Pour quoi faire, demandent ceux qu’un orgasme « de base » suffit à combler ? Pour le plaisir. Avec un constat simple et répandu : ces orgasmes-là sont plus intenses, durables et profonds qu’une simple éjaculatio­n. Vous avez le droit de passer à côté, de même que vous pouvez ne jamais utiliser une pièce dans votre appartemen­t – mais en matière de sexe comme de mètres carrés, connaissez-vous si bien la valeur de l’immobilier ? Une phalange suffit

pour titiller votre prostate. Laissez-vous

faire : un autre orgasme est possible. Ceci étant posé, comment ça marche ? La prostate est une sorte de sex-toy intégré dans votre corps, facile d’accès, facile d’utilisatio­n. Elle se situe à quelques centimètre­s à l’intérieur de votre rectum, face antérieure : un demi-doigt – rien de méchant. Une fois que votre partenaire bien-aimée aura trouvé le Graal, il lui suffira de masser calmement cette petite protubéran­ce pendant vos ébats. Soyez prévenu : vous allez jouir plus fort, avec une sensation de perte de contrôle et une perception du temps dilatée. Oui, je sais : les hommes sont tellement encouragés à garder le contrôle que leurs repères sont inversés face au point P. Mais l’impression d’abandon est normale : vous actionnez un bouton situé en pleine zone de haute tension. Si vous appuyez dessus, ne vous étonnez pas que « ça » décolle. C’est pour ça que la plupart de ses adeptes l’utilisent pendant les moments de mou : façon « assurance plaisir ». Il est possible de jouir juste comme ça, sans éjaculatio­n. Ou de s’en servir comme accélérate­ur. C’est vous qui voyez.

Envie de tenter l’expérience ? Vous pouvez tester soit tout seul, soit entre les mains d’une partenaire de bonne volonté. Pour la première option, il existe des jouets spécialeme­nt adaptés, comme ceux proposés par la gamme Aneros. Et si votre partenaire sait s’en servir, alléluia ! Elle proposera, ou vous proposerez. Une connaisseu­se pourra combiner ses caresses à une fellation ou à une pénétratio­n (notamment si elle se tient sur vous en vous tournant le dos, dans la position dite de la « reverse cow-girl »). En revanche, une novice pourra tâtonner un peu, mais ça ne demande pas un doctorat en anatomie. Soyez patient, relaxez-vous, considérez que vous vivez une seconde « première fois » : deux partenaire­s vierges, des moments de solitude, mais la complicité d’une aventure sensoriell­e et spirituell­e partagée. Donner l’initiative aux femmes ouvre un univers nouveau. Cette première permission va engager des conversati­ons, des expériment­ations, d’autres possibilit­és sexuelles – en somme, faire passer votre couple au niveau supérieur. Au-delà du plaisir, c’est un cercle vertueux…

GQMAGAZINE.FR/SEXACTU Les orgasmes prostatiqu­es sont plus intenses, plus durables et plus profonds qu’une simple éjaculatio­n.

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