JÉRÉMIE ASSOUS
40 ANS
IMAGINATIF ET IMPERTINENT, cet avocat de la génération Macron, élevé en banlieue et qui f it ses armes en pulvérisant les contrats de la téléréalité, ne goûte guère le nouveau cours politique. Il prend d’ailleurs un malin plaisir à défendre les pires ennemis du pouvoir. Il plaidera en 2018 au procès du « groupe de Tarnac » – des militants gauchistes soupçonnés d’avoir saboté des lignes de TGV en 2008 –, un dossier qu’il a déjà partiellement torpillé à l’instruction. Il a aussi fait relaxer Bryan Morio, militant de gauche poursuivi pour l’incendie d’une voiture de police à Paris, un fait dont les images avaient fait le tour du monde. Il a également plaidé au procès des violences de la « chasse aux DRH » , un happening militant violent organisé en octobre à Paris contre la ministre du Travail Muriel Pénicaud. Me Assous a aussi des dossiers pour la mairie de Paris et Anne Hidalgo, dont l’inimitié avec le président Macron est notoire. Il défend le « roi des forains » Marcel Campion, qu’il présente en victime d’une « normalisation » des manèges parisiens au profit de LVMH, détenteur du Jardin d’acclimatation. Il va soutenir aussi le droit à rire de tout dans le dossier de l’humoriste Tex, écarté de France 2 pour une mauvaise blague sexiste. L’avocat poursuit aussi avec succès l’animation des start- up d’accès facilité au droit demanderjustice. com et actioncivile. com, légalisées contre l’avis des barreaux. FAIT D’ ARMES: il a présenté au nom de la mairie de Paris une requête devant le Tribunal de l’union européenne pour faire annuler un règlement sur la pollution de l’air, jugé trop laxiste. Une première pour une collectivité locale. SIGNE PARTICULIER : il participe à des dîners malicieusement baptisés « du millénaire » , pour les opposer à ceux du Siècle, le club d’influence qui rassemble l’élite libérale. Me Assous y côtoie éditeurs, intellectuels et parlementaires de la France insoumise. IL A DIT : « Faire rire, c’est retirer au monde le masque de sérieux qui lui tient lieu de vertu. »