Édito

Le dadcore, ce héros souterrain d’une France suburbaine scrutée par L’INSEE et chantée par notre cover boy Orelsan, est devenu en quelques saisons une I référence dans la mode masculine. Il pratique un art de vivre basé sur H le non- choix, S O porte le jean finition stone washed et la chemisette en voile de coton. Sans le savoir, le dadcore est adepte d’un style formel ultra- codifié dont le luxe : s’est emparé, non N sans humour. Il y a d’abord eu l’avènement du duo comique claquettes- I chaussettes ( qui nous a bien fait rire), puis la béatification de la basket E de sport basique. D Aujourd’hui, ce sont le coupe- vent et le baise- en- ville qui retrouvent leurs lettres de noblesse. Ainsi va la mode, et son arc- en- ciel d’injonctions contradictoires… Il vous aura fallu dix ans pour digérer le slim et la veste cintrée. Vous adopterez désormais le vestiaire d’un salary man hollandais des années 1990 sans broncher. Même pas en rêve ? Qui vivra, verra.

— BÉLINE DOLAT Rédactrice en chef