L’ÉCLECTIQUE
KAMI HAERI
46 ANS
CET HYPERACTIF d’origine iranienne et qui parle le farsi a le chic pour s’imposer naturellement dans tous les milieux. Il est passé cette année chez Quinn Emanuel, un mastodonte américain débarqué à Paris en 2013, où il dirige le pôle « contentieux pénal et enquête » . Il jongle avec au moins deux cultures : celle de l’arbitrage, de la régulation, de la compliance ( qui commence timidement dans l’hexagone) et celle de la « baston » pénale, plus française. Il doit se confronter à un système qui n’a pas pour philosophie fondamentale de discuter la sanction. Me Haeri a l’intelligence de se faire aider dans le second domaine qui n’est pas sa spécialité, par exemple en oeuvrant avec le tandem Haïk- Laffont sur le dossier de l’oligarque russe Kerimov arrêté à Nice. C’est ainsi qu’il va s’occuper, peut- être sur ces deux terrains, des dossiers de la Fifa, d’airbus et de beaucoup d’autres. Celui du retour de l’occident aux affaires avec l’iran est aussi un domaine technique où il peut servir un peu. Autrement, il est aussi enseignant à Sciences Po, à l’école de formation du barreau et à l’université, et on lui prête des talents de cuisinier. FA I T D’ARMES : l’année dernière, il a eu le temps de remettre à l’ancien garde des Sceaux Jean- Jacques Urvoas un imposant rapport d’enquête sur « l’avenir du métier d’avocat » , conclu par une série de propositions dans laquelle il n’a pas oublié l’item « être heureux » .
SIGNE PARTICULIER : il aime le cinéma iranien mais aussi les chansons de Bernard Lavilliers, comme celle qui fustige les « hydres multinationales » : « Troisièmes Couteaux » . IL NOUS A DIT : « L’intelligence émotionnelle ne pourra jamais s’automatiser. »