LA CHANCEUSE
JULIA MINKOWSKI
37 ANS
LES FÉES SE SONT PENCHÉES sur le berceau de cette jeune femme, petite- f ille d’un grand professeur de médecine, bonne élève ( Assas, Sciences Po, Columbia) et talentueuse praticienne. Elle a eu l’immense chance de commencer sa carrière de pénaliste chez Hervé Temime, où elle est maintenant associée. Elle a milité jadis chez Strauss- Kahn, où elle a rencontré son mari Benjamin Griveaux, actuel porte- parole du gouvernement. Elle est donc depuis le départ dans le premier cercle d’emmanuel Macron, a contribué à sa campagne et à son programme judiciaire et a mené pour le ministère de la Justice une consultation sur le « sens de la peine » ( brocardée par les syndicats de magistrats qui y voient une mascarade jouée d’avance). Elle a fait ses armes dans l’énorme affaire d’état Clearstream, est passée par celui du dossier du parachute doré du patron de Vinci, est présente dans le dossier Bygmalion de la campagne Sarkozy 2012 et a aussi défendu JeanFrançois Copé. Un parcours sans faute comme une parfaite représentante de la génération montante. Trop parfaite ? « Elle manque de colère. Contre qui en auraitelle ? » dit une observatrice. Cette place obtenue sans coup férir près du firmament l’empêche encore d’être impertinente. FAIT D’ARMES : la peine a minima d’un an de prison avec sursis assortie d’un an d’inéligibilité obtenue avec Martin Reynaud ( qui a plaidé) dans le dossier des « oublis » fiscaux de l’ex- secrétaire d’état Thomas Thévenoud. SIGNE PARTICULIER : elle travaille à ses heures perdues sur le scénario d’un film racontant une histoire familiale et se penche de ce fait sur le droit du cinéma. ELLE A DIT : « Ma vocation d’avocate vient de l’univers romanesque, des polars, des séries. J’ai vécu dans cet univers de manière spontanée. »