FRANK BERTON
55 ANS
LE LILLOIS à la trogne de cinéma et à la voix rauque de fumeur poursuit son installation dans le grand carrousel des assises en ouvrant un cabinet à Paris, qui s’ajoute à celui du Nord. Ils’ est forgé des ombres et étranges spécialités, notamment celle des Français détenus à l’étranger ou aux prises avec les justices d’autres pays. Il représente ainsi Laurent Fortin, un pâtissier poursuivi en Chine dans une affaire de farine frelatée, et la famille de Sophie Lionnet, fille au pair assassinée à Londres. Il y a aussi la défense des infanticides, où ses succès sont notables. Cet habitué du crime s’emploie à sonder les âmes de ses clients et s’engouffre dans les histoires humaines que cachent les homicides autant que dans les failles des dossiers. FAIT D’ARMES : la réduction de peine en appel de vingt à quinze ans de réclusion pour Fabienne Kabou, mère infanticide. Frank Berton a mis en lumière l’altération des facultés mentales de sa cliente par un long interrogatoire. SIGNE PARTICULIER : Il s’est prêté à un livre sur sa vie d’avocat, en cours d’achèvement. IL NOUS A DIT : « C’est lorsqu’on parvient à comprendre que la justice se rend avec justesse. »