L’ALLURE DE... Gauthier Borsarello, homme de styles.
Spécialiste du vintage, le directeur artistique explique pourquoi le vêtement en dit long sur les hommes.
COMMENT EST NÉE TA PASSION DU VÊTEMENT ?
Vers dix ans, j’ai commencé à collectionner les vêtements militaires, qui m’ont appris à regarder : par exemple, les fermetures Éclair permettent de les dater. J’aime avoir une explication historique et sociologique du vêtement. Le côté « c’est beau et ça rend beau » ne me suffit pas. Ce qui m’intéresse, c’est pourquoi on le porte et quel message on fait passer. Le vêtement, c’est la première communication avec l’autre. L’inverse de la futilité.
COMMENT DÉFINIRAIS-TU TON STYLE ?
Il est composé d’éléments iconiques qui sont tous référencés dans ma tête : je les ai vus en pho to, sur quelqu’un dans la rue ou sur une personnalité que j’adule – la mienne n’existe pas, je m’habille pour qu’on ne me voie pas. J’adore qu’on me demande la marque de ma chemise ou de mon pantalon ; cela veut dire qu’on ne me regarde pas dans les yeux.
1. MES INSPIRATIONS
« Mon style peut beaucoup varier. Je peux mettre des baggys et des Converse parce que j’ai envie de ressembler au rappeur Nas le lundi, des costumes trop petits comme Gainsbourg le mardi et penser à Kurt Cobain le mercredi. »
2. MES CHAUSSURES
« Des mocassins Alden, dénichés sur Le Bon Coin, bien clivants avec leurs pampilles. J’aime énormément leur côté bourgeois suranné. »
3. MA CHEMISE
« Une Wrangler du début des années 1960. Il n’y a aucun modèle qui lui arrive à la cheville. Ma silhouette est toujours un mix de choses faites à la main, sur- mesure, et d’autres anciennes, vintage. »