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La 240 Z de Datsun, une ponycar
« PERSONNE N’AIME L’HÔPITAL. » Thomas Lilti est catégorique. Pourtant, le réalisateur de Médecin de campagne ( 2016) et de Première année ( 2018), a décidé de nous enfermer dans les couloirs d’un grand centre médical de la b anlieue parisienne pendant huit épisodes d’une première saison haletante. Maso, le futur spectateur d’hippocrate ? Au contraire. « Ça m’a fait l’effet d’une thérapie » , explique Alice Belaïdi, qui a dû surmonter son dégoût du ( faux) sang pour jouer Alysson, jeune interne inexpérimentée. Avec Louise Bourgoin, Karim Leklou et Zacharie Chasseriaud, ils f orment le qua - tuor d’une série chorale qui raconte la médecine par le plus prosaïque des quotidiens. Perfusions, ponctions, gestion des lits disponibles, engueulades entre services, urgences vitales... Hippocrate n’épargne aucun détail, et heureusement. « Il faut raconter l’hôpital tel qu’il est, tel qu’il va et ne va pas » , défend Thomas Lilti, très à l’aise dans ce mélange d’ hyperréalisme et de r omanesque. « On est loin des médecins super- héros des séries américaines, confirme Louise Bourgoin, qui révèle une nouvelle facette de son jeu en interprétant Chloé, personnage dur, intraitable et consciencieux dont on finit par percevoir les failles. Mais c’est justement ce dont on a besoin. Les galères de ces personnages, leurs doutes, leurs victoires sont un peu les nôtres. »