GQ (France)

Ralph Lauren : le vintage is back dans les bacs

La marque Ralph Lauren fête ses 50 ans et son image n’a jamais été aussi bonne. La raison ? Un appétit grandissan­t pour les rares rééditions des collection­s du début des années 1990, dont s’était emparé un gang du Bronx pas comme les autres, éclaboussa­nt

-

POLO 1992, CP 93, SNOWBEACH : ces intitulés à l’air de codes postaux d’outre-atlantique déclenchen­t chez certains un état proche de la transe. Ils désignent en effet trois collection­s vintage cultes de la marque Ralph Lauren sorties au début des années 1990, qui se vendent aujourd’hui à prix d’or sur ebay. On reconnaît leurs pièces à leurs couleurs primaires et leur s larges imprimés inspirés des spor ts nautiques ou représenta­nt des animaux : un ourson ( arboré par les rappeurs Kanye West et Just Blaze) ou un cheval, l’un des symboles de la maison. Pour se les procurer, deux solutions : guetter les rares rééditions ou partir à la pêche sur les sit es de vente en ligne – avec un peu de chance, on peut tr ouver un polo à manche longue Sno wbeach d’origine pour 462 dollars. Inutile, en revanche, d’espérer tomber sur l’une d’elles dans une friperie lambda : « La demande en polos et chemi ses Ralph Lau - ren ne cesse d’augmenter. La semaine dernière, j’ai dû en acheter 1 000 kg pour l’europe, je peux vous assurer qu’il n’y avait aucune pièce P olo 1992 » , explique Philippe Christol, qui expédie aux friperies européenne­s des vêtements vintage chinés entre Dallas et San Antonio, où il vit. LA MARQUE QUI FÊTE aujourd’hui ses 50 ans n’a jamais eu une aura si forte, talonnant de peu sur l’échelle du désir des jeunes branchés les pièces Supreme. « Ralph Lauren bénéficie de la mode streetwear et du gros retour des années 1990, décrypte Gauthier Borsarello, spécialist­e vintage et consultant menswear. Avec Armani, Ralph Lauren est la mar que référence de ces années- là. C’est aussi la mieux fabriquée. Son sourcing est exceptionn­el : les tissus sont produits pour la marque en exclusivit­é. L’autre élément clé, c’est l’histoire de la marque et la personnali­té de son fondateur. » Ralph Lifschitz – son vrai nom – est un petit entreprene­ur et styli ste du Br onx. Fils d’immigrés juifs russes, il est obsédé par la culture Wasp et le rêve américain. Sa marque, avec ses lignes très narr atives, est une ode au pays : ses virées à Aspen, ses matchs de polo, ses weekends à Montauk. Le génie de Ralph sera de parvenir à vendre sa réint erprétatio­n aux Wasp eux- mêmes. Forte

 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France