Si loin, si Porsche...

Oubliez le néo-rétro ! Aujourd’hui, la tendance lourde dans l’automobile est la reconstruction de modèles cultes. Comme cette Porsche néo-935, version boostée du modèle de 1978. Et ça, c’est du bolide.

ÀMOINS D’ HABITER sur une île déserte interdite aux voitures et aux réseaux sociaux, il n’aura échappé à personne que la mode en matière d’automobile est à la reconstruction de bolides d’antan vendus neufs, exactement comme les rééditions des icônes du mobilier design – les fauteuils de Eames, Mies van der Rohe ou Jacobsen. La tendance a été lancée par la reconstruction à la main des Jaguar Type E Lightweight en 2014 et de la XKSS en 2016. Puis Aston Martin s’engouffre dans la brèche en 2017 a vec sa DB4 GT « continuation » . .. ouvrant la porte aujourd’hui à la néo- Porsche 935 « Moby Dick » . À l’origine, en 1978, la 935 dérivait étroitement de la Porsche 911 Turbo standard, mais à la faveur d’une faille du règlement des 2 4 Heures du Mans, les ingénieurs ont pu profiler la silhouette en rabotant les ailes pour améliorer l ’ aérodynamisme. Les phar es furent donc installés dans le bouclier au plus près du bitume, alors qu’à l’arrière, la longue queue eff ilée surmontée d’un aileron XXL a valu à ce bolide son surnom de cachalot. Prenant prétexte des 70 ans de la marque, le département compétition de Porsche a souhaité profiter de ce nouveau débouché pour recréer 7 7 exemplaires de la néo935, extrapolés à partir de la dernière évolution de la 911 GT2 de 700 ch. « Ce bolide n’est p as homologué pour r ouler sur la route, nous étions donc assez