BlackPink, le groupe coréen qui fait danser la planète.
Cet incroyable quatuor de K-pop féminine publie son premier album, après quatre ans de hits, de teasing, de contrats d’égérie et de performances répétées à l’infini.
BBLACKPINK, CE SONT QUATRE JEUNES FEMMES qui marquent sans doute l’apogée de la pop coréenne à l’échelle mondiale. Jennie (31 millions d’abonnés Instagram à l’heure où nous écrivons), Lisa (38 millions) Jisoo (27 millions) et Rosé (oui oui : Rosé, avec 28 millions d’abonnés) sortent ce mois-ci leur premier album mais cela fait quatre ans qu’elles préparent le terrain. Et pas n’importe comment, puisque dans l’industrie K-Pop, chaque groupe est l’objet d’une stratégie commerciale savamment huilée. Le quatuor a ainsi été sélectionné par le label YG Entertainment – énorme boîte de production « 360 », déjà responsable du phénomène « Gangnam Style » de Psy – parmi une vingtaine de candidates au terme d’une formation quasi militaire de six ans. Leurs identités respectives ont été révélées une par une, comme on annoncerait les différents personnages d’un futur blockbuster, au mois de juin 2016. Ce teasing en plusieurs étapes permet à leurs deux premiers singles d’exploser en Asie. Deux ans plus tard, BlackPink se fraie un chemin aux États-Unis, un marché pas insensible à leur pop hyperactive, souvent rehaussée de touches rap et de R&B. À l’été 2018, leur single « Ddu-Du Ddu-Du » débarque au top singles du Billboard où, après leurs compatriotes masculins de BTS, elles sont les premières Coréennes à apparaître. Il faut toutefois préciser que seule Jennie a grandi en Corée : Jisoo a été élevée en Australie, Rosé en Nouvelle-Zélande, et Lisa est, elle, carrément thaïlandaise ! Des profils internationaux qui contribuent probablement à leur percée « globale » : elles enregistrent ainsi aux côtés d’idoles occidentales comme Dua Lipa en 2018, et plus récemment Lady Gaga et Selena Gomez. Et deviennent toutes les égéries des plus prestigieuses maisons : Lisa est chez Celine, Jennie a signé avec Chanel, Jisoo représente Dior, et Rosé Saint Laurent. Et même si vous êtes évidemment libres de leur préférer des artistes moins « manufacturés », nous vous invitons tout de même à aller écouter et regarder les productions et chorégraphies millimétrées de ces quatre chanteuses-danseuses pour vous faire une idée du niveau de perfection technico-artistique dont est aujourd’hui capable l’industrie du spectacle de Corée du Sud. Une musique et un univers certes 100% artificiel mais qui, comme un époustouflant animé ou un jeu vidéo virtuose, donne espoir en l’alliance de l’humain et de la machine, à entendre ici au genre féminin.