Quand Bourvil faisait un tube à lait
Ancien boulanger à Saint-Laurent en Caux (Seine-Maritime), André Raimbourg, dit Bourvil, l’inoubliable André Colombey de La cuisine au beurre (Gilles Grangier), cachait-il en réalité un incroyable crooner à lait ? A ses débuts, lorsqu’il vivait au 25 rue des laitiers à Vincennes (véridique !), rien ne prédisposait celui qu’on appelait déjà le
« Fernandel Normand » à connaître un tel succès en 1956 avec Le lait de Lolo
(Ah si vous saviez comme il est bon / Le lait, le lait, le lait de Lolo), un drôle de chachacha laitier écrit par l’infatigable Pierre Sakalakis (également l’auteur en 1961 avec Jerry Lee Lewis de Je Bois du lait, lire ci-contre).
Douze ans plus tard, c’est sur des paroles de Max François (l’auteur de Salade de fruits) que Bourvil connaîtra pourtant son deuxième tube à lait avec Le fromage au lait (Du beau, du beau / Du bon, du bon / Du bon lait de vache / Qu’est ce qu’on fait ?) mis en musique par le compositeur de Philippe Clay et Mouloudji, Gaby Wagenheim. Mais contrairement à ses frères de pop laitière (Elvis), Bourvil, lui, parlait vraiment de lait.