“HOLLYWOOD, LA VODKA ET LES KIDNAPPEURS DE VACHES… ”
Passionné par les Aztèques, l'ancien chanteur des Blues Brothers a créé la Crystal Head : une vodka en forme de crâne si pure que tous les bartenders se l'arrachent... Dommage que, selon lui, elle soit aussi la boisson préférée des extraterrestres !
Dan Aykroyd, pourquoi êtes-vous tellement passionné par la vodka ? — D.A. : Un jour, j'ai goûté une vodka hors de prix, multi-récompensée, etc. Et pourtant, elle sentait comme du Chanel N°10 ! C'était un machin visqueux et horrible, qui avait un goût d'aspartame et de faux sucre. Je ne pouvais pas croire ce que je buvais… Et puis, petit à petit, je me suis rendu compte que bien des vodkas dans le commerce étaient identiques. Elles sentaient le parfum parce qu'on y avait ajouté de l'acide citrique. Je me suis dit : merde, je ne vais quand même pas trinquer avec du nettoyant de cuisine ! Je veux de l'alcool ! (Il hurle.) Rendez-moi la vodka qui sent tout bon avec des arômes naturels ! Alors, j'ai eu envie de créer la Crystal Head, une vodka pure et sans sucres ajoutés, avec mon ami John Alexander qui a fait cette magnifique bouteille
(photo ci-contre)…
Une vodka qui sent l’alcool ?
D.A. : C'est exactement ça. Je suis allé voir les membres du gouvernement à Ontario et je leur
ai dit : « Hey, les mecs ! On va faire une vodka sans additifs, ni terpènes, ni sucres ajoutés, ni glucose. Bref, une vodka sans rien. » Ils m'ont répondu : « Mais ça va avoir le goût de l’alcool…»
Et je leur ai rétorqué : « C’est exactement ce que
je veux boire ! » (Rires.) Et puis, on a produit cette petite merveille à base de maïs sur l'île de Terre-Neuve avec les eaux cristallines de la région.
Qu’est-ce qui rend la Crystal Head si différente ?
D.A. :
Elle est distillée quatre fois et filtrée sept fois, dont trois fois à travers des diamants Herkimer. Ce sont des cristaux de quartz avec une très forte capacité d'absorption qui retire la quasi-totalité des impuretés et en fait une vodka d'une rare pureté. Du coup, la Crystal Head permet les expériences de bartending les plus dingues. C'est l'alcool idéal pour tous ceux qui développent, par exemple, une approche bio ou moléculaire du cocktail, créent leur propre sirop, travaillent des compositions de légumes ou des essences de fleurs…
Comment êtes-vous devenu un tel pro de la picole ?
D.A. :
J'avoue, j'ai commencé mon humble expérience de buveur au lycée avec la bière. Et puis j'ai découvert le vin à la fin des 80's avec Steve Cropper, le guitariste des Blues Brothers. Ensuite, je me suis lancé dans la distribution de tequila et de vins, et j'ai commencé à m'intéresser à la vodka après avoir ingurgité certaines d'entre elles absolument horribles. Des tord-boyaux aussi durs qu'une langue-de-chat et avec un tel arrière-goût au fond de la gorge que je devais me mordre les joues pour y croire. On a alors commencé à travailler la texture de la Crystal Head : crémeuse, naturellement douce, onctueuse. Aujourd'hui, elle est distribuée dans plus de 55 pays, c'est ce qui m'amène en France...
Y a-t-il un lien entre la vodka Crystal Head et la légende des treize crânes aztèques ?
D.A. :
Bien sûr ! Je suis même persuadé que les crânes de cristal aztèques, incas et navajos nous ont été restitués, car le cristal est fondamental. Pour les chamans navajos, par exemple, le crâne de cristal permet de conserver l'énergie, de voir le passé et l'avenir. C'est un objet sacré, utilisé pour améliorer l'existence, aider les agriculteurs, etc. La légende veut qu'il y ait treize crânes de cristal, dont cinq nous seraient encore inconnus. Si nous mettions ensemble ces légendes de pureté, comment pourrions-nous avoir un produit pollué dans cette vodka ?