4— BLUEBERRY, LE DIVIN MAKI
Vous connaissez la devise ? Pour pécho, mieux vaut le bar à makis que le McDo. Bientôt cinq ans que le repaire de Marie- L orna et Florence Vaconsin, deux soeurs écrivain es réalisatrices-restaura tri ces, fait trotter les amoureux de bouchées asie-mutées. Pour conquérir les coeurs, celles qui mènent également à la baguette La Bocca della Verita et Marcello, dans le 6e arrondissement, ont imaginé l'atmosphère rêvée. Imaginez : un rencard à deux, trois ambiances et plein de possibilités, le tout dans un cadre inspiré, de l'aveu même de ses créatrices, par le film « My Blueberry Nights » de Wong Kar-wai. En guise de préliminaires, le comptoir à l'entrée garantit d'assister au show spectaculaire, quoique silencieux, des sushimen. Puis, la partie bar à vins, plus intimiste avec ses murs en pierre, invite au rapprochement des corps, avant que la salle des lampions achève d'en mettre plein les yeux et laisse augurer d'un proche avenir radieux. La cuisine ? Voyageuse, partageuse, frondeuse mais jamais bêcheuse ou fumeuse. Les noms des makis, délivrés ici par six, s'égrènent comme autant de convoitises gourmandes à mettre en bouche, sans ordre de préférence. A l'image de l'emballant Unagiii composé de tempura de gambas, d'avocat, de concombre, d'oeufs de poissons volants et de bonite fumée, surmontés d'anguille grillée. Ou le plus mordant Dame de Shanghai, dont la daurade royale est boostée par l'acidité d'un morceau de kumquat et d'une sauce citronnée. Sans oublier le très excitant Smokey, qui voit la mozzarella de bufflonne fumée frayer avec concombre, panko (chapelure japonaise), sauce teriyaki et bonite. Du côté des accompagnements, on ne manquera pas de faire un bout de chemin avec la Geisha de la rue du Sabot, soit des crêpes de riz croquantes accueillant sans fard thon, crème de truffe et ciboulette. Suivra l'émérite timarisu au thé vert matcha, à accompagner d'un partenaire particulier du type saké pétillant Ninki-Ichi. Ne restera plus, ensuite, à imaginer comment conclure la soirée. F. Q.
La table idéale : la 27, un peu à l'écart !