DU PINARD À DANSE AVEC LES STARS...
Même à ses collègues de Danse avec les stars, elle n'en a jamais parlé. Et pourtant, Candice Pascal, gagnante de l'édition 2017 de l'émission de TF1, a bien été la première Française à exporter du vin en Asie. Une histoire hallucinante révélée en exclu po
“Aux Chinois, on vendait du bordelais, des Médoc, Haut-Médoc,
Saint-Emilion… J'aurais bien essayé le bourgogne, mais on avait des soucis de volume. Pour les Chinois, le vin, il faut en produire comme du coca. »
On croirait entendre Audrey Bourolleau, la conseillère agriculture de Macron. Mais non, c'est bien la gagnante 2017 de Danse avec les
stars. Candice Pascal, dont le baiser avec Agustin Galiana a fait le tour de la presse people et des exégètes de Snapchat. Oui, celle qu'on a vue chacha-cher avec André Manoukian et tanguer avec Philippe Candeloro a également louvoyé entre les milliardaires de Hong Kong et les viticulteurs bourrus du bordelais. Surprenant ? Pas tant que ça. « Quand j'étais jeune, je voulais tout faire » reconnaît, ingénue, celle qui a été aspirante comédienne, prof de danse pro et mannequin en Asie (Top Models HK). Le déclic bachique, elle l'a eu à Hong Kong.
De manière totalement improbable : en donnant des cours de danse à des quadras friqués entre deux séances photos. « Certains de mes élèves étaient dans la finance et ils cherchaient à investir », explique-t-elle aujourd'hui. « En 2008, l'importation du vin était détaxée à Hong Kong. Ils m'ont encouragée à créer ma boîte parce que c'était un marché à prendre. »
À tout juste 24 ans, la bombe aux courbes élancées lance donc sa société, CaSaal Wine, et part à « la découverte de toute la richesse des terroirs viticoles. » Sans rien y connaître. « Mais se retrouver dans un salon du vin… C'était rigolo. » Pas gagné donc, d'autant plus qu'aucune Française ne s'était jamais lancée dans ce genre de business dans le hub du commerce asiatique. Le timing, lui, était loin d'être mauvais. Dans le monde chinois, la couleur rouge est synonyme de « richesse, pouvoir et bonne fortune » : le bordeaux, « une vraie marque », avait la cote. « On a commencé par un petit Lalande de Pomerol », avant de « démarcher les vignerons. Je m'occupais un peu de tout, de la com', du marketing… » Dans tous les cas, la néo-négociante doit user de tous ses charmes pour se faire accepter dans un « milieu très fermé ». Elle joue donc la « Française glamour dans les dîners d'affaires chinois », histoire de s'épargner quelques tournées de campei – le cul-sec à l'alcool de riz, répété à l'infini.
Côté vignerons français, elle dit « être restée humble […] pour ne pas raconter n'importe quoi… », même si « le carnet de chèque chinois a ouvert les portes. »
— DU VIN COMME DU SODA
Jusque dans certaines limites. Si les Hongkongais et certains riches Chinois aiment les vins fins et sont prêts à y mettre le prix, le marché chinois lui-même s'est avéré plus complexe que prévu. Une question de volumes. « Et pour avoir du volume, il faut baisser en prix et en qualité. Compliqué » regrette-t-elle. « Il aurait fallu un prix de revient inférieur à un euro la bouteille, tout inclus, y compris le transport. » Injouable, à moins de livrer du vin soda.
Du coup, happée par ses prestations devant 4,6 millions de téléspectateurs sur TF1, Candice a revendu ses parts et ne goûte plus trop au pinard. Mais on ne sait jamais, elle pourrait y revenir par une autre porte. « Aujourd'hui, je danse avec les vins » s'amuse-t-elle devant l'objectif de Stéfanie Renoma. Son ambition, après Danse avec les stars, c'est de se lancer dans « le divertissement, et pourquoi pas le journalisme lifestyle. » Santé !