“Avec mes copines, on mange comme des vrais mecs ! ”

Fantastique animatrice et cuisinière télé, la chef Luana Belmondo ressuscite les grandes heures de la télé popote avec l'émission Luana cuisine (My Cuisine), lorsqu'elle ne cuisine pas son agneau de lait aux zestes d'agrumes...

Luana Belmondo, êtes-vous une Fille à côtelettes (boulettes, gigots, entrecôtes, etc.) ? L.B.:

Évidemment ! Ce n'est pas parce qu'on est une fille qu'on doit forcément ne manger que de la salade, comme des tortues. Avec mes copines, on mange de la viande comme des vrais mecs, on se fait des soirées côtes de boeuf et os à moelle. On cuisine la tagliata, la côte de boeuf à l'italienne, juste saisie de chaque côté et servie avec du romarin frais, de la fleur de sel, du poivre et de l'huile d'olive. On peut cuisiner pendant deux jours un boeuf bourguignon, rien que pour le plaisir des odeurs et le moelleux de la viande.

Qu’est-ce qui vous fascine tant dans les viandes ? L.B.:

En fait, je trouve ça très sexy, presque charnel, un peu comme lorsque les bouchers découpent et manipulent la viande en ayant l'air de lui parler. Pour moi, la viande c'est un autre rapport au temps, au toucher, aux parfums. J'adore, par exemple, les viandes mijotées et les cuissons longues qui sont comme les préliminaires d'un moment de bonheur à partager à plusieurs. J'aime aussi préparer l'agneau de lait, tel que le faisait ma mère : lentement macéré avec des zestes d'agrumes, orange et citron, et des graines de fenouil, puis cuit tout doucement au four pendant deux ou trois heures. Mais j'apprécie aussi les viandes justes saisies à la poêle, comme le « Tigre qui pleure » saupoudré de ciboulette et de coriandre (voir photo*), avec la crème au citron vert et au piment de Cayenne.

Si la viande était un homme… L.B.:

Churchill ! Un épicurien qui aimait boire et manger. On s'imagine très bien à table avec lui, parler d'amour, de whisky, de poésie et de politique internationale, autour d'un boeuf Wellington et d'une bouteille de champagne Pol-Roger…