Grand Seigneur

“LA BOUFFE ME REND COMPLÉTEME­NT DINGUE !”

- Olivier Malnuit / Pierre Monetta Stylisme / Elsa Oesinger Make up et mise en cheveux / Céline de Cruz

Maki de boeuf bourguigno­n, toast à la bucheoise et dim-sum au canard… Et si l’humoriste le plus bourré du Net cachait un vrai poète de table ? Petits échanges à l’apéro avec ce cuistot malgré lui qui fait monter la sauce dans le film Budapest. Et prépare à petit feu le retour des… Recettes Pompettes !

Volver Pizzeria Argentine (45 rue de la Roquette,

Paris 11e), quelques jours avant la Coupe du Monde... Monsieur Poulpe, l’homme qui, il y a quelques années, révolution­nait la tambouille de frigo en cuisinant pour les toxicos du jeu-vidéo, le chef pochetron des

Recettes Pompettes sur YouTube qui bouscule les interdits de la loi Evin en jonglant (cul sec) avec la cuisine d’apéro, l’animateur de Crac-Crac sur Canal Plus, l’émission de cul pas con qui redonne un peu de croquant à la chaîne en perdition, l’auteur et comédien qui crée l’événement dans

Budapest, le « buddy-movie » de l’été, avec son personnage de guide peroxydé pour enterremen­t de vie de garçons, celui-là et son 1,90m de talent, de névroses (« J’adore tout ce qui est râté… »), de flagorneri­e et d’appétit, partage une pizza Salvatore (à la saucisse fraîche de Toscane) et une bière Quilmès (la blonde la plus populaire de Buenos Aires) avec Grand Seigneur, le magazine du plaisir à table. « Quand je suis saoul, j’ai un oeil plus haut

que l’autre », prévient cet ancien Web-designer de la Gendarmeri­e Nationale (véridique), devenu en près de 20 ans de bons et loyaux services sur Internet (Nolife, Studio Bagel, etc.), le seul humoriste après Valérie Lemercier (et sa célèbre « Cuisine à l’huile ») qui donne envie de se remettre aux fourneaux et de boire un coup... Santé camarade !

Monsieur Poulpe, comment avez-vous découvert la cuisine ?

Monsieur Poulpe— Pas chez mes parents, parce qu’ils cuisinaien­t comme des pieds ! Quand j’étais ado en revanche, ils m’ont emmené dans un étoilé où j’ai découvert le métier de saucier. Je trouvais ça fascinant, l’idée de « masteriser » chaque étape d’une sauce hollandais­e, de se prendre la tête sur un mélange d’eau, de citron et de jaune d’oeuf au bain-marie, sur une émulsion au beurre, sur l’assaisonne­ment, etc. C’était finalement très geek comme idée, j’ai voulu faire ça pendant deux ans. Ce n’est pas pour autant que je lisais Escoffier sous la couette ou que je me suis inscris à Ferrandi, mais disons que j’ai appris tout seul, surtout quand je suis arrivé à Paris. À l’époque, j’avais 20 ans, je bouffais trois Domino’s Pizza par jour, jusqu’à ce que je me rende compte qu’un poulet mariné avec un peu de miel et de citron ou de la moutarde à l’ancienne, c’était quand même vachement meilleur. Petit à petit, je suis devenu le genre de mec qui va au marché. En ce moment, c’est plutôt celui du boulevard Richard-Lenoir (Paris 11è) ou les rayons de Biocoop (19 avenue de la République, Paris 11è). Y’a une montagne de fruits et légumes chez moi, je suis une sorte de geek embourgeoi­sé…

“QUAND

J’ÉTAIS ADO,

JE VOULAIS

DEVENIR SAUCIER”

Vous avez viré foodista ?

M.P.— Non, je ne suis pas non plus dans l’esthétisat­ion du basilic, faut pas exagérer. Mais j'avoue que j'aime bien me prendre des « claquasses » au resto comme chez L’Ami Jean (27 rue Malar, Paris 7è) pour l’épaule de cochon aux carottes et aux oignons avec l’ail en chemise, le velouté de parmesan aux légumes, les terrines et le fameux riz au lait avec la crème fouettée au caramel et les noix de pécan. Ah, ce riz au lait... On m’avait prévenu qu’il ne fallait pas manger pendant trois jours avant d’aller chez L’Ami Jean. La dernière fois que j’y ai déjeuné, j’ai sué toute l’après-midi, je vous jure. Mais quelle baffe ce resto ! Sinon, dans un autre genre, j’adore Miznon (22 rue des Ecouffes, Paris 4è) pour le chou-fleur braisé et le boeuf bourguigno­n, Frenchie Tapas (6 rue du Nil, Paris 2è) pour les scotch eggs de fou, cuits dans la chair à saucisse, Ossek Garden (14 rue Rampon, Paris 11è) pour le steak à la coréenne, le ragoût de cabillaud, etc. En fait, je crois que suis en train de m’intéresser méchamment à la bouffe coréenne…

Vous êtes en train de lâcher la cuisine japonaise ?

M.P.— Surtout pas, je suis toujours un forcené des ramens de chez Ippudo (14 rue Jean-Jacques Rousseau, Paris 1er) ! À la base, les ramens c’est vrai que je m’en fous un peu, c’est juste de la soupe. Mais là-bas, c’est tellement

bon : les bouillons relevés à l’huile de kaoyu (ail) avec la sauce unami, les tranches de chashu (porc braisé), la ciboule, les épices… Quand je vais à Londres pour me faire tatouer, c’est comme une sorte de T.O.C : il faut que j’aille manger un okonomiyak­i (omelette japonaise, ndlr.) avec du stilton et du bacon chez Abeno Too (17 Great Newport Street). C’est un truc un peu chelou chez moi, j’adore la cuisine fusion anglo-asiatique, je vais même régulièrem­ent me taper chez Yauatcha (15 Broadwick Sreet) des dim-sum au canard, à la truffe noire, etc…

Comment est née l’idée de votre première émission de cuisine

(Mange mon geek) ?

M.P.— C’était en 2007 sur la chaîne Nolife, j’avais proposé trois émissions en me disant que celle-là ne passerait jamais. L’idée, c’était de lutter contre la malbouffe du geek shooté aux pizzas au micro-ondes avec des plats ultra-simples et des ingrédient­s un peu régressifs : le riz au coca (avec du jambon et un cube de bouquet garni), la bruschetta al’coglioni (tomates mozzarella sur pain de campagne), le hamac-hamac baudet (filets de poulets au fromage sur buns), le toast à la Bucheoise (saumon à la crème fraiche sur pains briochés), la ricotta aux fruits rouges, etc. Je mettais un point d’honneur à inventer de vraies recettes pour que les gens les

refassent chez eux…

À l’époque, vous buviez déjà en faisant la cuisine ?

M.P.— Non, mais je faisais toujours un moment cascade ! C’est-à-dire que je me vautrais sur le carrelage, je me faisais poser des pinces à linge sur la tronche, etc. C’était ma façon à moi de mouiller le maillot... Je trouve toujours important en télé de péter un peu les codes et d’aller dans le décor. Sinon, on se retrouve avec un programme un peu figé et le même type d’animateur dans son petit costard.

C’était comment la chaîne Nolife ?

M.P.— C’était un joyeux far-west, très bordélique, avec des locaux bien déglingués vers Bel-Air... À Paris 12è hein, pas Los Angeles. Mais y’avait un truc de création de fou, chacun avait son propre programme. Avec mon pote Davy Mourier (Davy Mourier Vs Cuba, Delcourt), on faisait l’émission Nerds. Bon, bien sûr, on n’était pas payés. Au début, on devait même financer nous-mêmes la production. Sébastien Ruchet et Alex Pilot, deux anciens de la chaine Game One, avaient monté ça avec un budget de mille

euros par mois. Mais les premières années étaient hyper bien, on produisait énormément (J’irai Loler sur vos tombes, Karaté Boy, etc.). Le problème, c’est que quand on est obligés d’avoir un taf’ à côté et que les patrons ne sont pas vraiment des patrons, on finit par aller voir ailleurs.

C’est vrai qu’au même moment, vous faisiez Dingo chez Disney ?

M.P.— En fait, même aujourd’hui, je n’ai pas le droit de vous dire qui je jouais. Mais oui, j’ai été comédien cinq ans à Marne-la-Vallée. Certains jours aussi, je faisais garde du corps des personnage­s, pour éviter qu'ils se fassent chahuter par les gamins surexcités. Le souci, c’est qu’avec les émissions sur Nolife, les ados finissaien­t par faire plus de photos de moi que de la mascotte, ça devenait gênant. En parallèle, la chaîne n’en finissait plus d’avoir des soucis financiers, c’était devenu une sorte de Dallas un peu nul… Et puis, le Studio Bagel, qui démarrait tout juste, m’a proposé d’être leur directeur d’écriture. Je me suis retrouvé avec une douzaine de talents (Mister V, Kevin Razy, Jérôme Niel, etc.) dont certains n’avaient jamais fait de fiction. Au début, je signais même pas mal de textes. Et puis parallèlem­ent, Alexandre Astier (Kaamelott) nous a proposé de relancer sur Golden Moustache le Golden Show : une émission à sketchs de 26 minutes qu’on produisait avant avec Davy. Bref, pendant deux ans, j’ai donné pas mal à Internet...

Comment s’est passé la greffe avec Canal Plus ?

M.P.— Très simplement. Canal a racheté 60% du Studio Bagel. Ils m’ont proposé d’être le directeur d’écriture du Dézapping. Du coup, j’ai arrêté tout le reste, j’ai fait une parodie de BFM TV, Le Grand Journal a adoré, je suis tombé amoureux d’Antoine de Caunes (et c’était réciproque) et on est restés trois ans ensemble.

Et pendant tout ce temps, pas d’émission de cuisine ? M.P.— C’était le problème, j’étais un peu dans une frustratio­n de Mange

mon geek, tout le monde me demandait quand j’allais remettre mon tablier. En plus, deux ans plus tôt, j’avais tourné le pilote d’une émission, le concept c’était que je me mettais une caisse et j’interrogea­is les gens à la sortie des bars sur des sujets d’actu. Seulement, comme l’équipe technique avait bu aussi, le son était mal pris, le cadre pas cadré, bref c’était horrible. Du coup, double frustratio­n… Jamais je n’aurais imaginé faire le lien entre un format d’interview bourrée et Mange mon geek, avant que je ne découvre les Recettes Pompettes, qui ont cartonné au Québec. C’est l’alliance parfaite, si on peut dire.

Vous avez voulu le diffuser tout de suite sur YouTube ou vous espériez le développer en TV ?

M.P.— Lorenzo Benedetti, le fondateur du Studio Bagel, m’avait prévenu que ça allait être chaud pour une chaîne avec la loi Evin. Mais de toute manière, ça m’ennuyait de développer un format TV, je voulais une totale liberté. C’est aussi pour ça qu’on l’a diffusé sur YouTube. Parce qu’on pouvait faire ce qu’on voulait sans être non plus inconscien­ts. Par exemple, on a refusé tous les sponsors de marques d’alcools et privilégié un partenaria­t avec Take Eat Easy, l’ex-plateforme de livraison de repas à

domicile. C’était notre façon de dire : si vous buvez, épongez avec une bonne bouffe livrée chez vous. L’idée, c’était d’être punk mais responsabl­es. Y’a trop de morts au volant à cause de l’alcool pour qu’on devienne les porte-étendards du « ouais, en s’en bat les couilles ».

Qui écrit les recettes des Recettes Pompettes ?

M.P.— C’est moi ! Au début, je me cassais même la tête à inventer des recettes inédites pour chaque invité, comme l’oeuf mollet princier sur un écrasé de pommes de terre à la roturière avec son tourteau royal pour Stéphane Bern, ou la tempura de gambas à la trouvilloi­se pour Antoine de Caunes. Et puis très vite, c’est devenu un peu relou. Je me suis concentré sur des recettes en rapport avec les origines de l’invité ou avec son actu, comme la choucroute phocéenne pour Clara Morgane ou le kremlin d’avocat et son karpaccio de Saint-Kak au kaviar avec Frédéric Beigbeder, qui sortait à ce moment-là son film L’idéal. Pour la prochaine saison, je me dis que je vais préparer des trucs plus chiadés sur la présentati­on. Parce qu’au moment du dressage, c’est là où on est le plus ivre-mort du monde, et je pense que c’est là où c’est le plus drôle...

Vous avez déjà sollicité des chefs pour vous aider ?

M.P.— Oui, une fois, pour l’émission avec Elodie Frégé. On avait prévu de faire un maki de boeuf bourguigno­n avec un gros sushi à la viande quand j’ai croisé Jean Imbert dans les bureaux de Canal Plus, qui m’a donné quelques conseils sur le gingembre en lamelles et la langue de boeuf en émincé. Bon, ça n’a pas servi à grand-chose parce qu’on était bien trop pompettes pour découper la langue de boeuf jusqu’au bout, mais c’était bien quand même. Le chef Xavier Pincemin est venu passer une tête pour faire un cours de cuisine très très con. Beaucoup de chefs adorent l’émission, du coup ça me fout un peu la pression.

Est-ce que vous avez des doublures de plats au cas où ça foire ?

M.P.— Depuis les dernières émissions, un ami qui a pris des cours pour devenir chef prépare les mêmes recettes en parallèle, histoire d'éviter qu’on soit bloqués sur un tournage au cas où on raterait trop les étapes.

“Y’A TROP DE MORTS AU VOLANT À CAUSE DE L’ALCOOL ”

C’est un peu notre gilet pare-balles sur le plateau, on le voit même de temps en temps dans le champ. Mais sinon, la quasi-totalité de la préparatio­n du plat, c’est bien l’invité et moi. En fait, j’adore la bouffe et cuisiner, ça me rend complèteme­nt dingue.

On vous retrouve également cet été à l’affiche de Budapest, la première comédie de Xavier Gens (Frontières, Hitman) avec Manu Payet, Jonathan Cohen, Alice Belaïdi, Alix Poisson, etc…

M.P.— Oui, c’est un film que j’aime beaucoup parce que j’ai l’impression qu’on propose quelque chose d’un peu nouveau, sans forcément non plus prétendre au chef d’oeuvre. Trop souvent, dans la comédie, les gens se branlent un peu, pensent qu'ils ont révolution­né le genre, mais j’ai le sentiment qu’on a tout de même amené un truc un peu différent dans la musique de l’humour. On a vachement laissé de place à l’impro, ce qui donne un rythme plus naturel. Visuelleme­nt, ça envoie pas mal, sans pour autant tomber dans le piège du film français « à l’américaine ». Et pour un buddy-movie, c’est plutôt féministe, à rebours de la grosse poilade entre couilles...

Comment ça ?

M.P.—Budapest est d’abord tiré d’une histoire vraie, celle d’Aurélien Boudier et Alexandre Martucci, deux diplômés d’HEC qui ont plaqué leur job dans des grosses boîtes pour lancer Crazy EVG, une agence de voyages spécialisé­e dans les enterremen­ts de vie de garçon. Dans une ville où tout est possible comme Budapest, ça donne des virées en char d’assaut, le Car Smash (destructio­n de voitures), le Beer Bike (visite guidée de la ville à bord d’un bar mobile), les combats de boue XXL, le Man Vs Dog (attaque de chiens), le tir à l’AK-47, le strip-tease au petit dej’... C’est une comédie borderline sur l’amitié, mais filmée de manière fofolle par Xavier Gens qui vient clairement du film d’horreur aux États-Unis (l’excellent The Divide, ndlr.). Et, au fond, c’est aussi une bromance sur l’égo dans le travail comme dans les relations sentimenta­les. Comment rester sur les rails face à la réussite, ne pas « vriller » quand le succès vous tombe dessus, rester sérieux dans son couple en développan­t un business sur la fête et les excès, etc. ? Dans le film, l’agence s’appelle Crazy Trips et n’opère qu’à Budapest. Mais dans la vraie vie, Crazy EVG propose déjà plus de 70 destinatio­ns en Europe et aux États-Unis…

Comment vous êtes-vous retrouvé à interpréte­r Giorgio, l’expatrié chelou qui guide les français dans les lieux de perdition à Budapest?

M.P.—Manu Payet avait co-écrit le film et m’avait proposé un petit rôle dedans, ce que je trouvais déjà génial. Et puis, voici un an, il avait encore des petits doutes sur les dialogues et m’a demandé de relire le script pour « re-pimper » certains passages. Une fois lu, je le rappelle et lui dis : « C’est hyper bien, mais quel vieux tu as pris pour jouer Giorgio le baroudeur ? »

Et lui me répond : « C’est marrant que tu me dises ça parce que j’avais casté un mec âgé mais finalement ça ne se fait pas, je voudrais que ce soit

toi qui le fasse. » Donc, on a rajeuni le personnage, j’ai aidé un peu sur l’écriture mais surtout peaufiné le look du garçon. J’adore ça, me prendre la tête sur les détails, créer des rails pour ensuite faire n’importe quoi avec. Je voulais qu’il ait 45 000 tatouages, une teinture, qu’il soit fringué un peu n’importe comment, qu’il se blesse, qu’il ait un bras dans le plâtre sans qu’on sache trop pourquoi, puis qu’il n’en ait plus, puis à nouveau un avec des dessins dessus... On devait sentir la vie un peu compliquée du mec, qu’il avait déjà vécu 4000 aventures mais qu'elles étaient quasiment toutes un peu nulles ! Et avec toutes les scènes d’impro qu’on a gardé, je suis hyper content.

Lors du tournage en Hongrie, est ce que vous avez pu goûter quelques spécialité­s locales comme le goulasch, le lecso (la ratatouill­e hongroise), le gâteau Dobos (un opéra au chocolat glacé au caramel), etc. ?

M.P.—Malheureus­ement non. À part la palinka (l’eau de vie locale traditionn­elle), je crois que je n’ai pas compris grand-chose à la gastronomi­e hongroise. Il faut dire que le premier jour, j’ai mangé une tomate mozzarella ratée... C’est quand même très balaise de rater une tomate mozzarella, non ? Du coup, niveau bouffe j’étais un peu malheureux.

Est-ce qu’on on va vous revoir dans Crac-Crac à la rentrée sur Canal Plus ?

M.P.—Oui, l'émission a vachement plu et on recommence en octobre avec

Canal. Et en plus, j’ai trois ou quatre programmes en production avec la chaîne, un long métrage que je co-produis et co-écris avec Manu Payet, et d’autres trucs qui sont sur le long terme.

Ça s’arrose, qu’est-ce que vous prenez ?

M.P.—Un verre de Pécharmant, ça veut dire colline charmante en languedoci­en. C’est un vin rouge grenat du vignoble de Bergerac en Dordogne, où j’ai vécu enfant. Très terreux, très fruité, j’adore.

Pourquoi vous ne souriez jamais ?

M.P.— C’est vrai que je donne souvent cette impression. On me demande même parfois si je m’emmerde, alors que je suis généraleme­nt très content. On m’a même dit que je pouvais passer pour quelqu’un de condescend­ant au premier abord, d’un peu pédant, parce que je tire souvent la gueule. Mais je n’y peux rien si mon visage est comme ça, alors que je crois que je suis plutôt avenant comme mec…

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Monsieur Poulpe (Budapest, actuelleme­nt en salles) et ses chips au chèvre chaud et miel.
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» Fétichiste du détail, Monsieur Poulpe considère ses émissions comme desbacs à sable : « On créé des terrains de jeux et on provoque l’accident, sans savoir ce que ça va être… Monsieur Poulpe porte (à moitié) une chemise Hugo Boss
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Ce vétéran des vidéos sur le Net ne recule devant rien pour une recette.Il a déjà mangé une araignée, des croquettes pour chat, des bonbons aux algues...
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Fils de gendarme et ancien Web- designer,Monsieur Poulpe est passé maître dans le maniement de la mitraillet­te à champagne Extra Night (lire page 28).
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 ??  ?? Ci-contre, Monsieur Poulpe avec le barbecue électrique à charriot Pulse 2000 de Weber, le chienChels­ea et une ch’tite coupette de champagne Langlet.
Ci-contre, Monsieur Poulpe avec le barbecue électrique à charriot Pulse 2000 de Weber, le chienChels­ea et une ch’tite coupette de champagne Langlet.
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Auteur perfection­niste, Monsieur Poulpe travaille sur le projet despectacl­e le plus long du monde : « J’ai mis cinq ans à écrire trois sketchs,je ne suis pas encore prêt. »
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