“MON DERNIER ORGASME ? C’ÉTAIT AVEC UN PULIGNY-MONTRACHET...”
Après avoir respectivement plaqué C8 (Touche pas à mon poste) et RFM (le 17-20), les deux animatrices viennent de lancer la « WTF ». Grand Seigneur les a croisées entre le fromage et le dessert...
Enora Malagré et Justine Fraioli, c’est quoi la « WTF » (Women Trend Family) ?
E.M.— C’est un nouveau média digital féminin qui nous ressemble. Engagé, décomplexé, pas prétentieux et qui libère la parole. En tous cas, la nôtre (rires)... Par exemple, je suis en train d’écrire un papier sur les injonctions alimentaires, ça s’appelle : « Arrêtez de me faire chier avec vos légumes ! » Ca tombe bien, on a des fromages (Comté 24 Mois, Fourme d’Ambert, etc). Vous n’êtes pas au régime ?
E.M.— Mais on s’en cogne des régimes ! Moi, j’aime le gras. Par exemple, je mange beaucoup
de charcuteries, j’ai une passion pour le pâté de canettes. Mais aussi, bien sûr, pour les fromages... Un Brillat-Savarin truffé, un grand Comté, un Selles-sur-Cher bien affiné, c’est quand même mieux qu’une nouvelle paire de pompes, non ?
J.F.— C’est vrai qu’on prend beaucoup plus de plaisir avec un Ossau-Iraty ou un SaintMarcellin qu’en allant acheter des fringues... Et vous buvez quoi avec ?
J.F.— De la Côte-Rôtie « Brune et blonde » (94% Syrah, 4% Viognier) du Domaine Guigal. C’est un vin avec des arômes de mûres que j’adore. J’aime aussi beaucoup les grands Bordeaux (Château Laffite), les Moulis-en-Médoc (Chasse-Spleen), etc. On m’a souvent demandé quel était mon secret de beauté. C’est un bon verre de rouge le soir, il y a même des médecins qui le recommandent. Après, je ne veux pas pousser les gens à la consommation. J’apprécie avec modération...
E.M.— Moi, j’adore les pinards ! J’en ai même des orgasmes, surtout avec le blanc. Mon dernier, c’était avec un Puligny-Montrachet (100% Chardonnay). Il faut dire que j’ai la chance d’avoir eu un père quasiment oenologue qui m’a fait découvrir les vins, les grands whiskies aussi. La cuisine « healthy », ça vous intéresse ? E.M.— Pourquoi pas ? Le problème, c’est que c’est encore un nouveau serrage de vis imposé aux femmes, une forme de dictature par le chou kale. Comment ça ? E.M.— Maintenant, à chaque fois qu’on dîne avec des potes et qu’on ne bouffe pas la petite salade exotique, on passe pour Gargantua. Quand je suis en train de me gratter les veines pour manger mon entrecôte-frites-béarnaise et qu’en face, une femme dit : « Non, moi je vais plutôt prendre une vegan crab... ». Et bah moi, ça me saoule !
J.F.— On est dans une société où on nous dicte ce qu’on doit manger. Et après, on culpabilise. C’est aussi pour ça que nous avons créé la « WTF » : une communauté pour toutes les femmes comme nous qui ne se reconnaissent pas dans le mythe la perfection (surtout celle des jeunes filles de 25 ans sur Instagram)...