Grand Seigneur

JEAN-PIERRE PERNAUT (TF1) "LE MAROILLES, C’EST DE L’INFO"

Pour ce vétéran du JT (plus de 5 millions de personnes par jour), les fromages des régions c’est important ! Surtout à l’heure de passer à table...

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Jean-Pierre Pernaut, le fromage c’est de l’actu ? J.P.P.—Bien

sûr ! Comme tout ce qui intéresse les gens, tout ce qui peut les aider à mieux comprendre leur région, leur histoire, leur époque. Avec les équipes de TF1 et nos partenaire­s de la presse, cela plus de fait trente ans qu’on filme la vie des terroirs. Et vous vous doutez bien que pour un journal diffusé à 13h, à l’heure du déjeuner, cela passe aussi par la table et les fromages... Le plus incroyable, c’est qu’avant nous, il n’y avait guère que la chaine japonaise NHK pour s’y intéresser ! L’informatio­n télévisé ne voyait que Paris ou les grandes capitales internatio­nales. Et s’il neigeait sur le Pont de l’Alma (Paris 7è), on faisait l’ouverture du JT. Par contre on n’avait personne pour couvrir la transhuman­ce des vaches de race Tarine et Abondance (celles qui servent à faire le Reblochon, ndr) en Savoie... Heureuseme­nt aujourd’hui, tout a changé.

C’est quoi vos fromages préférés ? J.P.P.—J’aime

tous les fromages français, même si je n’ai pas la prétention de connaître dans le détail les 365 spécialité­s différente­s attribuées au Général de Gaulle ou les 1600 produits fromagers, rien qu’au lait cru. Bien sûr, j’ai une affection toute particuliè­re pour les fromages de ma région d’origine, la Picardie, comme le Rollot, créé à l’origine par les moines de l’Abbaye de Maroilles et dont subsiste encore une petite production fermière vers la commune de Fruges (Somme). On en fait des goyères, des tartes au fromage avec de la crème, des oeufs et de la noix de muscade, c’est excellent ! Et puis j’aime aussi beaucoup les spécialité­s du Thiérache (Départemen­t du Nord et de l’Aisne) comme le Maroilles avec son odeur et son goût si caractéris­tique (rires) et ses différente­s tailles : le « Gros » (720g), le Sorbais (540g), le Mignon (360g), etc.

Vous en achetez souvent ? J.P.P.—

Toutes les semaines, quand je vais au Marché de Marly-le-Roi près de chez moi ou chez mon fromager de Versailles (Yvelines). Ca me permet d’humer aussi l’air du temps, pas seulement les fromages.

Votre JT s’est considérab­lement rajeuni ces dernières années*, vous pensez que le fromage ça intéresse les jeunes ?

J.P.P.—

Et comment ! Dans toutes les régions aujourd’hui, les jeunes se sont réappropri­és les spécialité­s régionales, à commencer par les fromages. Vous n’avez qu’à voir le boum des vocations dans les écoles de crémiers-fromagers ....

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