AVEC QUI PARTIR ?
Ce dossier complet n’aurait pu être réalisé sans le sou en logis que de l’agence Allibert Trekking, qui propose de nombreux programmes sur le GR 20. Parmi les i néraires remarquables proposés par l’agence, on notera l’Intégrale du GR 20 en liberté, sur une durée de 14 jours, à par r de 1 250 €, hébergement principalement en gîte, difficulté : 5 chaussures, autonomie : 2. www.alliberttrekking. com/corserandonneegr20. htm. Voir également, en version accompagnée, L’intégrale du GR 20 : le Raid, 14 jours, à par r de 1 450 €, hébergement principalement en refuge, bergerie ou sous tente, Difficulté : 5. www.alliberttrekking. com/page/3/corsetrekkingcorse. htm La montagne corse est un géant tour à tour redoutable et débonnaire. Un géant qui, chaque jour, distille au marcheur un savant dosage de douceurs (paysages forestiers, pozzines, vasques translucides) et d’âpreté (sentiers escarpés, roches abrasives, versants austères et dénivelées sévères sous un soleil ou un vent implacables). Et pourtant les amateurs sont légion, accourus du monde entier pour faire l’expérience de ce traitement doux-amer. Comment expliquer ce tropisme qui tient de l’envoûtement, si ce n’est par la combinaison de son niveau de difficulté, toujours soutenu, et par la beauté ensorcelante, à la fois insulaire et sauvage, méditerranéenne et résolument montagnarde, de ses ambiances de cheminement ? Depuis juillet 2009, il est obligatoire de réserver ses nuitées en refuge ou ses emplacements de tente à l’avance. Si cette rationalisation a le mérite de simplifier la logistique, et de rendre plus facile la vie des gardiens de refuge, comme celle des agences qui commercialisent le GR 20, son gros inconvénient est que l’on perd la souplesse de choisir ou de modifier ses étapes selon ses humeurs ou la météo, et donc une partie du plaisir de l’improvisation (relative) qui sied à ce type d’« aventure ». L’alternative, si on veut rester aux manettes de son trek : soit accepter les aléas de la non-réservation (en principe interdite) et donc d’hériter des spots les moins confortables pour dormir, ou de devoir attendre le dernier moment pour savoir s’il reste des places ou des repas disponibles, ou alors de partir comme jadis, en autonomie totale avec tout son barda (tente, popote, lyophilisés, etc.) et de se débrouiller ensuite aux étapes pour poser sa tente, en fonction des sites et de son heure d’arrivée. Aléatoire, mais ça fonctionne ! Nous avons, pour notre part, choisi d’effectuer la totalité du GR 20 dans le sens nord-sud (voir page 66) en effectuant plusieurs sommets facultatifs et de nombreuses variantes (cf. encadrés) avec les options suivantes : « en liberté », c’est-à-dire seul, muni d’un topo et d’une carte IGN de la totalité du GR 20, « repas en pension complète » à l’étape, et « sac accompagné », soit un sac de huit kilos maximum transporté tous les deux à trois jours en moyenne, par un transporteur (voir encadré), et enfin « sous tente » chaque fois que possible. Cela qui signifie que les réservations étaient faites auprès des refuges par l’agence, en demandant tous les repas (y compris le sac pique-nique du midi) et un couchage sous tente (seulement 2 nuits « en cabane », à Asinao et Paliri). Un parti pris, donc, pour une formule « idéale » qui nous a permis de limiter le poids à porter, afin de consacrer davantage de temps aux variantes et ascensions. Le meilleur du GR 20 ?