De la Bretagne à l’Atlantique
LA ROUTE OCÉANE
Avec près de mille trois cents kilomètres au compteur dont 72 % en site propre, la Vélodyssée s’impose comme la véloroute la plus longue et la plus accessible de l’Hexagone. Une itinérance au fil de la côte atlantique qui ravira ceux qui sont en quête d’iode et de bon air.
La plus longue et la plus « propre » (du fait de l’importance de ses pistes cyclables et voies vertes, inégalé): sans contexte, la Vélodyssée est l’itinéraire nature par excellence, particulièrement apprécié par les familles et ceux qui veulent avant tout respirer un air pur ou se dépenser physiquement, sans être dérangé par la pollution automobile. Une étude commandée par les responsables de la véloroute indique ainsi que la première motivation des voyageurs sur l’itinéraire, au-delà de la pratique du vélo, est la plage/baignade (44 %), suivie par la visite de villes et de villages (33 %). Depuis Nantes et l’estuaire de la Loire jusqu’à Hendaye, nul doute qu’il y a de quoi faire à ce registre (on appréciera aussi les escapades à travers les marais salants, les parcs ostréicoles et les grands lacs de la côte landaise) tandis que le tronçon Nantes - Roscoff, moins fréquenté et ainsi plus « sauvage « (confère la forêt de Huelgoat et les monts d’Arrée), invite à une découverte intérieure de la Bretagne et de ses cités historiques (Pontivy, Josselin…). Révélateur de cette pratique libre et sans contraintes (le minimum), 20 % des cyclistes itinérants sur la Vélodyssée ne réservent pas par avance leurs nuitées, préférant opter pour des hébergements de circonstance (« au bon endroit, au bon moment »), quitte à se retrouver Gros-Jean comme devant, notamment en été, du fait de l’affluence ! Conviviale, cosmopolite (un touriste à vélo sur cinq est un étranger) et favorisant ainsi les rencontres et les échanges entre les voyageurs, la Vélodyssée incite aussi ses usagers à participer directement à l’amélioration de l’itinéraire. Un nouvel outil numérique1 vient ainsi d’être mis en place. Il permet au cyclotouriste de signaler sur le parcours toutes sortes de défauts (chaussées, signalisation…), ce dernier étant ensuite informé de la suite donnée au règlement du problème. Une vision durable et collaborative du tourisme, à méditer.
1. www.lavelodyssee.com/declarer-un-signalement