CÉSAR, LA RETROSPECTIVE
Le 4e arrondissement de Paris se trouve au centre de la capitale. Il comprend quelques-uns des sites les plus anciens de la ville, comme la moitié de l’île de la Cité, avec Notre-dame de Paris, ainsi que l’île Saint-louis dans son ensemble. Ponctuée de boutiques uniques et de galeries originales, cette dernière offre un panorama incomparable sur la Seine. En dehors des îles, ce quartier est aussi celui de l’hôtel de Ville, des hôtels particuliers du Marais, ainsi que de la place des Vosges.
Le Centre Pompidou rend hommage au célèbre artiste français César en organisant une exposition à l’occasion du 20e anniversaire de sa mort. Dès l’âge de 25 ans, l’artiste acquiert une grande renommée et sa carrière artistique s’étend ainsi sur cinq décennies. Bien qu’il soit l’une des dernières figures majeures du Nouveau Réalisme, il n’avait pas encore fait l’objet d’une rétrospective d’une si grande ampleur. L’exposition rassemble une centaine d’oeuvres au sein du plus grand espace d’exposition du Centre Pompidou. Elle offre une véritable découverte du parcours artistique de l’un des plus grands sculpteurs de son époque en dévoilant quelques-unes de ses oeuvres emblématiques aux côtés d’autres pièces plus méconnues.
Né à Marseille en 1921, César étudie à l’école nationale supérieure des Beaux-arts de Paris. C’est dans la capitale qu’il rencontre, entre autres, Alberto Giacometti et Pablo Picasso, et qu’il se mêle à la scène artistique de Saint-germain-desPrés et de Montparnasse. Il se fait rapidement remarquer pour sa technique si particulière de sculpture en métal soudé représentant des figures humaines, des Vénus ou encore tout un bestiaire qu’il invente, peuplé de représentations d’insectes et d’animaux en tous genres. C’est en 1954 que se tient sa première exposition personnelle dans la galerie Lucien Durand. Elle est suivie par d’autres événements à Londres et à New York.
César combine une maîtrise assumée du métier de sculpteur à des gestes profondément novateurs pour donner des oeuvres au caractère véritablement unique. L’une de ses techniques les plus surprenantes, et les plus connues, est probablement la compression pour laquelle il utilise des carcasses de voitures, du métal mis au rebut ou des déchets. Sa série des Compressions est perçue comme l’un des gestes les plus radicaux de la sculpture et de nombreux artistes s’en sont inspirés. Ses Compressions sont suivies des Expansions, puis par ses Empreintes humaines. Du 13 déc au 26 mars Pl Georges Pompidou (4e), 01 44 78 12 33, www.centrepompidou.fr