GREATER PARIS

Nicole Kidman

- By Domitille Quentien

At 50, the Australian actress is stepping into the prime of her life, and now more than ever Nicole Kidman is a happy woman. A content mother, TV producer and actress whose brave choice of roles reveals a thoughtful approach to her work.

You’re entering a new period of your life at the age of 50. How do you feel about that? It’s actually a bit like a performanc­e. I’m extremely grateful for my [recent] success at Cannes, as it’s far from a given at my age. I don’t know why, but right now everything's going great. It’s one of life’s big secrets. All I can say is “thank God!”

You had three films at the last Cannes Film Festival, and you were one of the festival’s star attraction­s. The jury gave you a special prize in recognitio­n of your entire career. Does this mean there are roles for women over 40 in Hollywood? Yes, when people make the effort. The mini-series Big Little Lies was thought up and produced by Reese Witherspoo­n and myself, as we were frustrated at not getting offered interestin­g or complex roles anymore. Half the world followed it like they would a major film. The movies came afterwards. It’s still quite tough for women in Hollywood. That’s why the best director award Sofia Coppola won at Cannes or Patty Jenkins’ successful directing of Wonder Woman should be celebrated.

The feature film The Beguiled came out in cinemas last summer and Sofia Coppola, whose strength and talent you’ve always admired, directed it. Did that act as an extra motivating factor for getting involved? Yes, of course. The story was first told by Don Siegel in 1971, with Clint Eastwood in the soldier’s role. Sofia brought a new, feminine perspectiv­e on the plot, and that’s what fascinated me, the way she made the story her own. All her films are super-feminine. And she’s got this hypnotic style, which I love. As the daughter of a famous director, it can’t be easy to develop your own style, but she’s done it amazingly well. In 2018, you’re going to be all over the cinema, including in your much-anticipate­d role as Queen Atlanna in Aquaman. Are superhero flicks the latest trick up your sleeve? Yes, I’m certainly ready to have some fun. It’s not a world I was very familiar with, so I read the comic books to get a better grasp of my role and I loved them. I play a warlike siren queen, but it’s not a very big part.

I read that you’re crazy about fashion websites. Does fashion icon Nicole Kidman really buy her clothes online? Yes, it’s really handy for busy mums like me. I put heaps of items in my basket, and when I finally look at the list I decide it’s all too expensive or I don’t know which ones to buy anymore. As for fashion, it’s definitely important. At Cannes, people talked about my films, but even more than that they talked about what I was wearing on the red carpet. Even when I was at home or at the party my mum organised, what I had on was all anyone talked about. Clothes represent a dream for people. They cast a sort of magic spell for a brief moment, and I think that’s fantastic.

A 50 ans, la star Australien­ne entame la meilleure période de sa vie. Mère de famille comblée, productric­e pour la télévision, actrice engagée par ses choix artistique­s audacieux, Nicole Kidman est aujourd'hui plus que jamais une femme comblée. Confession­s d'un ange touché par la grâce.

Vous entamez à 50 ans une nouvelle partie de votre vie. Comment vous sentez-vous? En fait, c’est un peu comme une performanc­e. Je suis extrêmemen­t reconnaiss­ante pour le succès remporté à Cannes, car ce n’est pas évident à mon âge. Je ne sais pas pourquoi, mais en ce moment, tout se combine à merveille. Ces sont les secrets de la vie. Je n’ai qu’une chose à dire: merci, mon Dieu!

Vous aviez trois films présentés à Cannes cette année, où vous étiez l'une des attraction­s du festival. D'ailleurs le jury vous a remis un prix spécial pour l'ensemble de votre carrière. Il existe donc encore des rôles pour les femmes de plus de quarante ans à Hollywood ? Oui, si on s’en donne la peine: la mini-série télé «Big Little Lies» a été imaginée et produite par Reese Witherspoo­n et moi-même, car nous étions frustrées de ne plus recevoir aucune propositio­n de rôles intéressan­ts ou complexes. Elle a été suivie par la moitié du monde comme un film à succès. Les films sont venus après. Pour les femmes, c’est toujours un peu compliqué à Hollywood. C’est pourquoi le prix de la mise en scène décerné à Sofia Coppola à Cannes ou le succès de la réalisatri­ce Patty Jenkins avec «Wonder Woman» sont à saluer.

Le long métrage «Les Proies» sorti cet été au cinéma a été réalisé par Sofia Coppola. Une femme dont vous avez toujours admiré la force et le talent. Cela a-t-il été une motivation supplément­aire pour participer à cette aventure ? Oui, bien sûr. Ce sujet a déjà été abordé en 1971 par Don Siegel, avec Clint Eastwood dans le rôle du soldat. Sofia a apporté un oeil neuf et féminin sur l’intrigue et c’est cela qui m’a intéressée, la façon dont elle s’est appropriée l’histoire. Tous ses films sont ultra féminins. Et puis, elle a ce style hypnotisan­t qui me plaît beaucoup. En tant que fille d’un célèbre réalisateu­r, ce n’est certaineme­nt pas simple de développer sa propre écriture, mais elle y est parvenue d’une manière remarquabl­e.

En 2018, vous serez sur tous les fronts cinématogr­aphiques, avec notamment une prestation très attendue dans le blockbuste­r "Aquaman" pour lequel vous avez endossé le rôle de Queen Atlanna. C'est une nouvelle carte que vous sortez de votre manche, les films de super-héros ? Oui, c'est vrai que maintenant j’ai envie de m’amuser un peu. C’est un univers que je ne connaissai­s pas beaucoup, j'ai lu les BD pour me pencher plus sérieuseme­nt sur mon rôle et j'ai adoré ! J’interprète une reine-sirène belliqueus­e, mais ce n’est pas un grand rôle. J'ai lu que vous faisiez l'éloge des sites de mode sur internet. Nicole Kidman, véritable icône de mode, commande des vêtements sur le Web ? (Rires) oui c’est pratique pour la maman très occupée que je suis ! Je mets des tas d’articles dans le panier. Et à la fin, lorsque je regarde la liste, je trouve finalement que tout est trop cher, ou je ne sais plus ce que je voulais acheter. Concernant la mode, c’est clair que c’est important: à Cannes, on a parlé de mes films, mais aussi et surtout, de ce que je portais sur le tapis rouge. Même chez moi et à la fête organisée par ma mère, ma tenue était au centre de toutes les conversati­ons. Les vêtements représente­nt un rêve. Ils produisent un effet de magie pendant un court instant, et je trouve cela formidable.

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