25 ANS DE COMPÉTITION À BRIANÇON ET SERRE CHEVALIER VALLÉE
... ET L’HISTOIRE CONTINUE !
Il y a maintenant cinq ans que la ville de Briançon a repris le flambeau à celle de Serre Chevalier (pour faire simple) pour qu’une compétition d’escalade internationale perdure dans la vallée. Après vingt ans d’open international à Serre Chevalier et une victoire du local de l’étape Manu Romain pour finir en beauté, la coupe du monde de difficulté a repris le relais à Briançon. Cette année, la fête devait donc être belle pour célébrer les vingt-cinq ans d’escalade internationale dans la vallée. Malheureusement, la foudre et tout ce qui généralement l’accompagne sont venus la gâcher en obligeant l’organisation à annuler la finale mais pas le moral des troupes. Et surtout pas celui de leur chef de file, Philippe Ligerot, à la tête de l’organisation depuis quinze ans. Car quand on lui demande ses plus beaux souvenirs, il serait presque tenté de dire cette année. « Chaque édition amène son lot d’émotions. Je me souviens du jeté parfait de David Lama ou encore le shunt de Patxi Usobiaga en finale qui lui a fait économiser quinze mouvements juste en serrant une prise de pied à la lèvre du toit. Mais mon moteur pour organiser ce genre d’évènement, c’est le facteur humain. Une fois par an j’arrive à réunir des corps de métier complètement différents ; des guides pour monter le mur et assurer les compétiteurs, des ouvreurs, des journalistes, des photographes, des salariés de la fédé et quand l’alchimie fonctionne c’est ma plus belle récompense. Alors cette année quand je fais le bilan et qu’il n’y a aucun incident grave à déplorer malgré des rafales de vent à plus de cent kilomètres par heure qui venait s’engouffrer dans la structure du mur et la foudre qui s’est abattue dans l’enceinte même de la compétition, je ne peux qu’en être content. Surtout qu’après le chaos, là encore les émotions ont repris le dessus avec notamment les hymnes nationaux chantés a capela, faute d ‘électricité par les deux vainqueurs. De cette édition, nous en avons tiré de grands enseignements grâce notamment à la météo capricieuse qui nous avait obligés d’avancer les demi-finales le vendredi soir au lieu du samedi matin. Maintenant les demi-finales auront elles aussi lieu le soir (vendredi ou samedi) et non plus dans l’anonymat d’un début de journée car les demi-finalistes méritent tout autant les projecteurs des soirs de finales. » Et quand on demande à Philippe ce qu’il pense de la concurrence de plus en plus âpre par rapport à l’Asie pour accueillir une coupe du monde à Briançon, sa réponse résume parfaitement le personnage : « À nous d’être bons ! » Alors à dans vingt-cinq ans à Briançon ou Serre Chevalier pour les cinquante ans…