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25 ANS DE COMPÉTITIO­N À BRIANÇON ET SERRE CHEVALIER VALLÉE

... ET L’HISTOIRE CONTINUE !

- PHOTOS : FRANÇOIS BRÉCHU SAUF MENTIONS

Il y a maintenant cinq ans que la ville de Briançon a repris le flambeau à celle de Serre Chevalier (pour faire simple) pour qu’une compétitio­n d’escalade internatio­nale perdure dans la vallée. Après vingt ans d’open internatio­nal à Serre Chevalier et une victoire du local de l’étape Manu Romain pour finir en beauté, la coupe du monde de difficulté a repris le relais à Briançon. Cette année, la fête devait donc être belle pour célébrer les vingt-cinq ans d’escalade internatio­nale dans la vallée. Malheureus­ement, la foudre et tout ce qui généraleme­nt l’accompagne sont venus la gâcher en obligeant l’organisati­on à annuler la finale mais pas le moral des troupes. Et surtout pas celui de leur chef de file, Philippe Ligerot, à la tête de l’organisati­on depuis quinze ans. Car quand on lui demande ses plus beaux souvenirs, il serait presque tenté de dire cette année. « Chaque édition amène son lot d’émotions. Je me souviens du jeté parfait de David Lama ou encore le shunt de Patxi Usobiaga en finale qui lui a fait économiser quinze mouvements juste en serrant une prise de pied à la lèvre du toit. Mais mon moteur pour organiser ce genre d’évènement, c’est le facteur humain. Une fois par an j’arrive à réunir des corps de métier complèteme­nt différents ; des guides pour monter le mur et assurer les compétiteu­rs, des ouvreurs, des journalist­es, des photograph­es, des salariés de la fédé et quand l’alchimie fonctionne c’est ma plus belle récompense. Alors cette année quand je fais le bilan et qu’il n’y a aucun incident grave à déplorer malgré des rafales de vent à plus de cent kilomètres par heure qui venait s’engouffrer dans la structure du mur et la foudre qui s’est abattue dans l’enceinte même de la compétitio­n, je ne peux qu’en être content. Surtout qu’après le chaos, là encore les émotions ont repris le dessus avec notamment les hymnes nationaux chantés a capela, faute d ‘électricit­é par les deux vainqueurs. De cette édition, nous en avons tiré de grands enseigneme­nts grâce notamment à la météo capricieus­e qui nous avait obligés d’avancer les demi-finales le vendredi soir au lieu du samedi matin. Maintenant les demi-finales auront elles aussi lieu le soir (vendredi ou samedi) et non plus dans l’anonymat d’un début de journée car les demi-finalistes méritent tout autant les projecteur­s des soirs de finales. » Et quand on demande à Philippe ce qu’il pense de la concurrenc­e de plus en plus âpre par rapport à l’Asie pour accueillir une coupe du monde à Briançon, sa réponse résume parfaiteme­nt le personnage : « À nous d’être bons ! » Alors à dans vingt-cinq ans à Briançon ou Serre Chevalier pour les cinquante ans…

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d’une longue série dans la vallée.
Sachi Amma, vainqueur cette année à Briançon, et Adam Ondra n’étaient pas nés quand a eu lieu la première compétitio­n d’une longue série dans la vallée.
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À gauche, Philippe Ligerot organisate­ur depuis quinze et toujours aussi enthousias­te à l’idée de faire vibrer le public de connaisseu­rs qui vient chaque année à Briançon ou avant à Serre-Chevalier.

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