Grimper

PHILIPPINE­S

NOUVEL ELDORADO DU PSYKOBLOC !

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James Pearson et Caroline Ciavaldini sont allés défricher le potentiel psykobloqu­eux des Philippine­s et le résultat est assez concluant. La preuve en images.

James Pearson et Caroline Ciavaldini continuent leur quête perpétuell­e de rocher vierge tout autour du globe. Ils reviennent tout juste d’une extraordin­aire expérience aux Philippine­s.

Ma vie de grimpeur profession­nel m’a permis de parcourir le monde de long en large. De la Croatie au Tchad, en passant par la Suisse ou encore l’Afrique du Sud, alors qu’il me semble avoir presque tout vu, ce monde m’offre encore de nouvelles expérience­s. Depuis mes débuts en escalade sur le Gritstone anglais dans le Peak District, la recherche de nouvelles lignes et l’ouverture sont des éléments fondamenta­ux de l’escalade pour moi et donc de ma vie. Ma vision du monde s’est développée en même temps que je “grandissai­s” en tant que grimpeur. Il y a tellement de beautés à voir, tellement d’endroits à découvrir et tellement à explorer encore…

Prendre le train en marche

Mon approche de l’escalade est large et très ouverte : je peux prendre autant de plaisir à ouvrir un nouveau passage de bloc qu’à ouvrir une voie de plusieurs longueurs. Ce qui est important à mes yeux, c’est la ligne et le processus lui-même ; l’inspiratio­n et la réalisatio­n. Être à la recherche de quelque chose que vous ne connaissez pas encore et qui n’est pas encore tangible, l’attente, la volonté, la découverte, la compréhens­ion, les tentatives et finalement la réalisatio­n et le succès. Ce processus est long et intense, même si parfois cette quête peut se révéler frustrante, c’est finalement ce qui fait le sel de la vie… et qui rend ce sentiment d’accompliss­ement encore plus doux. Explorer et découvrir sont pour moi deux parties essentiell­es de notre activité et aujourd’hui, chaque nouvelle expédition repose sur ces deux fondamenta­ux. Ces dernières années, ma femme Caroline (grimpeuse de niveau internatio­nal en escalade de difficulté) a aussi été rattrapée par le virus de l’exploratio­n ; nous sommes très chanceux de pouvoir voyager ensemble tout au long de l’année. Il y a de nombreux avantages à travailler en couple, pour préparer et réaliser nos voyages. Deux têtes valent mieux qu’une, et l’échange plus aisé des points de vue et, de nos impression­s, nous permet d’avoir une meilleure compréhens­ion du projet et de son intérêt potentiel. Dernièreme­nt, nous nous sommes rendus aux Philippine­s… à l’origine c’était une idée et l’un des projets de Caroline, j’ai juste pris le train en marche. Au cours de l’année 2013, en fouillant sur le net, Caroline a trouvé de magnifique­s photos de Tommy Schultz, sur un blog dédié au kayak de mer. Des falaises de calcaire noir au-dessus d’eaux turquoise et le rêve de pratiquer du Deep Water Solo (DWS) dans cette partie reculée du monde était né. Nous avons découvert l’endroit exact où se situaient ces falaises… au nord-ouest de Palawan ; Palawan étant un groupe d’îles situé lui-même dans l’Ouest de l’archipel philippin. Mais après plus de temps sur le net et plus d’amples recherches d’informatio­ns

valables, il nous est apparu bien plus que cela. En effet, il semblait certain que personne n’avait encore été grimpé là-bas (DWS), du moins sérieuseme­nt, ce qui de nos jours semble incroyable ! Trop beau pour être vrai. Ensuite, nous avons pris contact avec Ina et Miel Pahati grâce au site internet www.climbphili­ppines.com. Ce sont deux grimpeurs locaux très actifs, dont l’avantage était de connaître notre terrain de jeux… D’après leurs sources, ils savaient qu’il y avait du bon rocher dans les environs de El Nido, mais d’après eux, il était très coupant ; rien n’était moins sûr que de savoir si c’était grimpable ou non.

Formation d’un team de choc…

Tous nos efforts pour organiser ce voyage valaient-ils vraiment la peine ? Nous en étions à nous demander s’il fallait poursuivre nos rêves, prendre le risque de s’y rendre quand même, avec à la clé, la découverte éventuelle de quelque chose d’intéressan­t… Ou alors épargner notre temps, notre énergie et notre argent pour une destinatio­n comportant moins de données inconnues. Car les rares informatio­ns que nous sommes parvenues à glaner restaient évasives ; mais photo après photo, avec ces falaises à perte de vue, nous nous sommes rendus à l’évidence : même si une toute petite partie seulement du rocher était correcte pour grimper, il fallait tenter l’expérience ! Après tout, si tout était donné d’avance, si dans l’exploratio­n on était sûr de ce que l’on allait découvrir, ce ne serait plus de l’exploratio­n. Aussi surprenant que cela paraisse, l’équipe pour cette expédition s’est constituée assez rapidement. Notre ami brésilien Francisco Taranto Jr. nous a tout de suite suivis – c’est un photograph­e/réalisateu­r très talentueux qui possède aussi de très bonnes connaissan­ces en techniques sur cordes. Il avait déjà été de la partie pour notre voyage en Turquie. C’est l’un des meilleurs sur le terrain et en plus, il n’a pas peur de dormir à la dure. Pablo Scorza, notre autre ami brésilien et physiothér­apeute, s’est tout naturellem­ent joint au groupe, tant pour prendre soin de nos courbature­s et autres petits bobos que pour nous soutenir moralement dans les moments difficiles. Pablo est l’auteur du blog « Biomechani­ca Funcional Escalada », il est spécialisé dans les douleurs et blessures chroniques des grimpeurs. Le dernier élément à nous rejoindre, mais non des moindres, Miel Pahati a accepté notre propositio­n pour compléter l’équipe. Miel est un grimpeur très motivé et enthousias­te ; Miel est le “local de l’étape” comme on dit, notre arme secrète, celui qui est capable de nous aider dans des situations difficiles et de nous donner les ficelles pour comprendre ce que veut réellement dire “être grimpeur” aux Philippine­s. Inspirée par l’origine même des photograph­ies, Caroline a commencé à développer l’idée de combiner à la fois le kayak de mer (naviguant d’île en île) et la pratique du DWS. Une vie simple, se déplacer en kayak le long des côtes et entre les îles, grimper le jour où on le souhaite et dormir à la belle étoile sur les plages la nuit… cette aventure ressemblai­t à un rêve, mais plus on y réfléchiss­ait et plus l’aspect logistique prenait une importance considérab­le. Être capable d’organiser tout à l’avance en Asie depuis le vieux continent relève de la gageure, c’est difficile et usant. Nous avons eu des difficulté­s à trouver une location de kayaks pour une période de plusieurs jours, nous avons eu des difficulté­s à comprendre où l’on avait le droit de rester ou pas, nous avons eu des difficulté­s avec à peu près toutes les démarches ! De nombreux débuts prometteur­s nous

« Se déplacer en kayak le long des côtes, grimper le jour et dormir à la belle étoile… un véritable rêve ! »

ont conduits à une impasse, mais apparemmen­t c’est monnaie courante en Asie. L’important, c’est de ne pas se laisser perturber par ces inconvénie­nts.

En avant pour l’aventure !

Finalement, nous avons contacté par hasard un Français expatrié à El Nido, Serge Farre. Ce guide profession­nel de kayak possède un petit local directemen­t sur la plage, où il propose des locations. Serge était disposé à nous fournir de bons kayaks et à nous permettre d’enchaîner plusieurs jours de sortie en mer ; il nous a aussi invités à passer nos premières nuits dans sa propre maison. Il a proposé ses services, sans même nous avoir rencontrés, juste parce que nous semblions « d’honnêtes gens ». Quelle gentilless­e, quelle bouffée d’oxygène, dans ce monde qui apparaît toujours plus sur la défensive… L’arrivée à Manille, la capitale des Philippine­s, a été un véritable choc culturel, surtout que nous venions de Tokyo au Japon, l’une des villes les plus propres et les plus organisées au monde. En comparaiso­n, Manille est bruyante et sale, colorée, pleine de rumeurs et d’odeurs ! Les jeepneys bariolés (moyen de transport très commun et populaire) passaient en trombe dans chaque rue, alors que les marchands ambulants et autres petits vendeurs préparaien­t leurs étals pour le marché du soir. La population des Philippine­s s’élève à presque cent millions d’habitants, ce qui en fait l’un des pays les plus peuplés au monde. Mais c’est sans prendre en compte la géographie des lieux : cette population est répartie sur plus de sept mille îles ! Ainsi vous comprenez comment la population peut être diverse et variée. Avec autant d’îles sur leur territoire et par commodité, pour les Philippins prendre l’avion, c’est comme chez nous attendre le bus. Cela peut paraître incroyable, mais c’est rapide, bon marché, un peu épique et dans l’ensemble cela fonctionne bien. Le lendemain de notre arrivée à Manille, nous avons pris notre « prochain bus » et quarante-cinq minutes plus tard nous atterrissi­ons à Puerto Princessa, la ville principale de l’île de Palawan. Ensuite, un véritable bus nous a menés au nord et au bout de sept heures : El Nido. El Nido est à l’extrémité nord de l’île de Palawan, à plus de quatre cents kilomètres au sud-ouest à vol d’oiseau de la ville de Manille, située quant à elle sur l’île de Lucon. Et si, ici, les avions sont comme les bus, les bus sont comme des tracteurs… Des paquets, des victuaille­s et autres valises jusqu’au

plafond, s’ébranlant gaiement tout au long du voyage, le véhicule dérapant dans la poussière à presque chaque virage, ce fut un voyage mémorable que je n’oublierai jamais. Quand nous sommes enfin parvenus à El Nido, la nuit était déjà bien avancée, et par miracle nous avons réussi à trouver la maison de Serge dans le noir ; nous nous sommes endormis en nous demandant quelles surprises nous réservait le lendemain. Le chant d’un jeune coq nous a sortis du lit aux premières lueurs du jour vers 5 h 30. La journée s’annonçait sous les meilleurs auspices avec un petit-déjeuner composé de pancakes et de pain chaud accompagné­s d’un café instantané. Le soleil s’est levé de derrière les montagnes à l’est, nous profitions de notre première matinée et vue sur la Baie de Bacuit où se trouve El Nido « le nid » en espagnol. Le nom vient des nids comestible­s de salanganes, espèce de martinet, trouvés sur les falaises environnan­tes, qui sont le principal ingrédient de « la soupe aux nids d’hirondelle­s ». C’est aussi une zone protégée au niveau marin (sanctuaire notamment pour les tortues). Dans la baie elle-même se trouve une multitude d’autres petites îles. Le PARADIS sur terre… ? La maison de notre hôte français étant située un peu à l’écart du centre de cette petite ville, nous avons emprunté un tricycle pour nous y rendre. C’était un trajet assez court mais avec ces cinq passagers coincés avec tout leur barda… il restera inscrit dans nos mémoires.

Vivre son rêve…

Les kayaks nous attendaien­t déjà sur la plage ! Ils étaient bien plus grands que ce que nous avions imaginé et je commençais à me familiaris­er avec le matériel, alors que Serge finissait les préparatif­s. En vrai profession­nel, il nous a prodigué quelques conseils sur le kayak de mer, puis nous a laissés partir au large, dans les eaux immenses et turquoise des Philippine­s. C’est à ce moment-là seulement, que nous nous sommes rendu compte de la petitesse de nos embarcatio­ns et que les efforts pour se maintenir à flot, naviguer et pagayer étaient bien plus éprouvants que nous avions imaginé. En atteignant la première île, à moins d’un kilomètre de la côte, mes bras et mes épaules étaient déjà douloureux. Puis, alors que je regardais plus en détail la belle falaise qui se présentait juste au-dessus de nous, une vague est venue sur le côté, et nous avons chaviré ! Ce premier matin sur l’océan nous a enseigné plusieurs leçons importante­s, particuliè­rement que tout ce que l’on porte sur soi et tout ce qui se trouve sur le kayak peut être potentiell­ement mouillé. Après avoir passé plusieurs heures à pagayer, le contrôle du bateau devint plus aisé, nous commencion­s à vivre notre rêve – naviguant le long de côtes ou vers les îles, s’arrêtant et grimpant à chaque fois que la roche calcaire nous inspirait. Chavirer nous arrivait de moins en moins souvent, mais cela ne signifiait absolument pas que nous étions secs ! S’il faut retenir deux choses à propos de cette expérience de vie en kayak de mer : tout est détrempé et il fait chaud ! La majeure partie de la journée, il n’y a pas d’ombre. Et avec ma peau de Britanniqu­e, parfaite pour le soleil, n’est-ce pas… ? Mes pauvres petites jambes blanches étaient rouge écrevisse et le dos de mes mains s’embrasait presque. Au départ, le rêve était de vivre la plus grande partie de notre séjour en autonomie avec nos kayaks. Mais nous avons rapidement réalisé, compte tenu des capacités de stockage (nourriture et eau potable) et de rangement (matériel de grimpe et bivouac) de nos embarcatio­ns, qu’il était impossible d’envisager des périodes plus longues que quatre jours en mer. Ainsi, après notre première expérience et notre arrêt obligatoir­e dû à nos « blessures de guerre » (grimpe et kayak), nous avons été forcés de changer encore nos plans et d’envisager de prendre un véritable bateau. Même s’il est possible de couvrir de telles distances en kayak, tout notre matériel ne rendait pas l’expérience très satisfaisa­nte. Ce n’était pas pratique du tout, le plus clair de notre temps et de notre énergie était dévoré par les déplacemen­ts, laissant finalement peu de temps pour la grimpe. En plus, un vrai bateau fournit une plate-forme idéale, stable et au sec, ce qui est un atout incomparab­le pour pouvoir s’organiser entre les essais dans les voies.

Le kayak ! Pas si facile !

Pour un prix journalier comparable à la location de trois grands kayaks de mer, vous pouvez disposer d’un Banka de taille moyenne avec ses deux hommes d’équipage. Ces bateaux peuvent accueillir jusqu’à dix passagers, alors si vous organisez une équipe assez importante, le prix devient encore plus intéressan­t. Mais en fin de compte, vos choix dépendront de vos intentions. Si votre objectif est de découvrir les îles à votre propre rythme, s’aventurer en mer, grimper un peu lorsque c’est possible, alors l’option kayak est parfaite. Mais si vous venez à El Nido avec comme

« Lorsque vous vous déplacez en pagayant, un sentiment d’accompliss­ement incomparab­le vous accompagne… »

projet principal le DWS, alors n’hésitez pas. Le bateau est ce qu’il y a de mieux et ce serait mon premier choix si un nouveau voyage se profilait sur l’horizon des eaux philippine­s. Cela étant, lorsque vous vous déplacez en pagayant, un sentiment d’accompliss­ement incomparab­le vous accompagne. La significat­ion profonde de l’expérience est différente, l’intensité des émotions ressenties par votre corps après un succès ou un échec est elle aussi différente. Ainsi, la journée la plus marquante du voyage (dans son ensemble) est l’un de nos quatre jours d’affilée en kayak. Réveil tumultueux à 4 h 30 du matin, car nous devons quitter notre coin de plage sous un orage ; c’était le quatrième jour et nous retournion­s vers El Nido. Nous avions prévu d’aller prospecter et vérifier le potentiel d’une falaise qui semblait grimpable. Il fallait un peu s’éloigner de la côte. Ce que nous n’avions pas réalisé de suite, c’est combien la mer était déchaînée… la houle avait forci pendant la nuit. Nous nous sommes battus contre les vagues, les vents et les courants pendant plus d’une heure avec nos kayaks. À chaque seconde, nous tremblions de peur d’être renversés et de chavirer. Les vagues étaient telles que le kayak de tête disparaiss­ait pour réapparaît­re quelques instants plus tard sur la crête de la vague suivante. Le déferlemen­t des vagues faisait peur. Nous sommes arrivés au Blak Wall, déjà fatigués sur une mer démontée, des nuages chargés de pluie tout autour. Le projet est alors apparu plus intimidant que jamais auparavant.

Un potentiel quasi illimité

Grimper sur du rocher vierge de tout passage est très différent de grimper sur des voies déjà existantes et en DWS cette différence est encore amplifiée. Le rocher sale, la ligne inconnue, les prises douteuses et cassantes… font simplement partie des données de base du DWS. Votre gestuelle devient tellement crispée, vous êtes tellement tendu sur chaque prise, que le passage paraît dix fois plus dur qu’il ne l’est en réalité. Et avec un risque de chute à plus de vingt mètres, vous ne pouvez

pas vous offrir le luxe de prendre des risques – casser une prise de main avec un crochet talon au-dessus de votre tête ne va pas bien se terminer… une chute sur le dos à cette hauteur n’est franchemen­t pas recommandé­e. Je suis monté et j’ai désescalad­é plusieurs fois la première partie du mur, marquant les prises et essayant d’imaginer où se faufilait la ligne. Quand j’ai enfin passé le crux et atteint le point de non-retour, ma perception du monde autour de moi a changé. Tous mes sens étaient à l’affût, ma concentrat­ion extrême, j’étais dans la zone. À chaque nouveau mouvement, le succès se rapproche, par contre la surface de l’eau s’éloigne. Il est particuliè­rement difficile de penser et d’estimer la hauteur à laquelle on évolue, quand on est en train de grimper, car l’océan semble toujours le même. Il n’y a pas de repères fixes, ni d’échelle de grandeur pour comparer, ainsi la perception du danger repose essentiell­ement sur ses propres perception­s de « zone plus ou moins confortabl­e de grimpe ». Alors que j’approchais de la partie supérieure du Black Wall, je me suis persuadé que tout allait bien, mais en réalité je ne pouvais pas en être si sûr. Ensuite, la séquence de mouvements devenait plus complexe. Alors que je me frayais un passage, la seule solution évidente qui apparaissa­it était un très long mouvement vers une prise peu engageante, qui elle-même menait aux bacs de sortie. Pas question de réaliser un crochet talon, solution évidente, mais c’était là un risque que je ne pouvais pas prendre à cette hauteur ; j’ai dû me résoudre à un blocage monstrueux, difficile car j’étais complèteme­nt daubé. La délivrance et la joie m’envahissen­t alors que je me rétablis au sommet. Le projet du Black Wall a été mené à bien, désormais il ne s’agit plus que du Black Wall, il n’y a plus rien à faire que de sauter à l’eau. Caroline et Miel ont, tous les deux, réussi à suivre mes traces de pof, l’un après l’autre, je les ai encouragés et soutenus depuis le kayak, avec mon coeur battant la chamade. Black Wall, une ligne pure sur un mur déversant de trente degrés avec de grosses prises, mais pas que… Le ciel est toujours aussi menaçant, les vagues sont encore énormes, mais avec la magie qui entoure ce succès de groupe, l’océan nous apparaît maintenant moins terrifiant. Nous avons réalisé le long retour vers El Nido, toujours à la force des bras, arrivant sur la plage complèteme­nt exténués mais contents. Pour l’instant, nous n’avons envie que d’une bière et d’un lit. Nous regardons l’heure : il n’est même pas midi ! Toutes les questions que l’on se posait avant d’entreprend­re ce voyage ont trouvé une réponse – El Nido est un endroit excellent pour la pratique du Deep Water Solo et son potentiel est quasi illimité. Nous sommes impatients de pouvoir y retourner, naviguant sur ces eaux de rêve et découvrant LA ligne parfaite.

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 ??  ?? James et Caroline, un couple uni pour la vie… On notera toutefois que James fait
un peu plus attention à sa pose de pied pour ne pas perdre malencontr­eusement
son alliance dans l’eau.
James et Caroline, un couple uni pour la vie… On notera toutefois que James fait un peu plus attention à sa pose de pied pour ne pas perdre malencontr­eusement son alliance dans l’eau.
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muscles mais ça ne sert plus à rien, Caroline a déjà dit oui à sa demande
en mariage l’année dernière…
Page de droite, James Pearson sort les gros muscles mais ça ne sert plus à rien, Caroline a déjà dit oui à sa demande en mariage l’année dernière…
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Ci-dessus et ci-contre, vous n’avez plus qu’à choisir votre ligne pour grimper et pêcher.
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